La Brasserie du Pays Flamand s’associe à Kronenbourg pour booster Anosteké
L’industrie brassicole française vient de connaître un tournant décisif. Après Gallia chez Heineken, La Débauche chez Océalia, une nouvelle brasserie cède des parts. La Brasserie du Pays Flamand, bien connue pour sa marque phare Anosteké, a décidé de vendre des parts à l’illustre maison Kronenbourg. Ce partenariat stratégique promet d’apporter une multitude d’avantages aux deux parties et d’accroître leur présence sur le marché national. Kronenbourg reste minoritaire.
Les raisons du partenariat
Renforcement de la capacité de production
Actuellement limitée à 70 000 hectolitres par an, la Brasserie du Pays Flamand ambitionne de tripler cette capacité grâce à son association avec Kronenbourg. En effet, ce nouvel accord permettra de porter la production annuelle d’Anosteké à 200 000 hectolitres dans les cinq prochaines années.
- Capacité actuelle : 70 000 HL
- Objectif : 200 000 HL
- Horizon : 5 ans
- Investissement : 25 millions d’euros
Kronenbourg : pour faire exploser Anostéké
Cette collaboration vise également à renforcer la présence nationale d’Anosteké. Bénéficiant dorénavant de l’expertise et du réseau de distribution de Kronenbourg, la Brasserie du Pays Flamand pourra augmenter significativement ses ventes en France et, pourquoi pas, à l’international.
Fondée en 1664, Kronenbourg est l’une des plus anciennes brasseries de France, possédant une expérience inégalée dans l’industrie brassicole. Son expertise technique et son vaste réseau de distribution sont des atouts majeurs pour la Brasserie du Pays Flamand.
L’accord inclut également une prise de participation minoritaire de Kronenbourg, renforçant ainsi l’engagement de cette dernière dans le développement et la réussite d’Anosteké. Les moyens financiers substantiels apportés permettront de financer non seulement l’augmentation de la capacité de production mais également des campagnes marketing massives.
Impact sur le marché brassicole français
Ce partenariat ouvre de nouvelles perspectives pour le marché brassicole français. De plus, il pourrait contraindre les autres brasseries artisanales à rechercher des partenariats similaires afin de rester compétitives. A l’heure où les brasseries artisanales vacillent, on s’aperçoit que le mariage avec une entreprise plus solide est souvent l’option choisie par les fondateurs pour pérenniser leur entreprise.
Les plus sceptiques y verront plutôt le verre à moitié vide et l’éternelle histoire qui se répète avec un marché brassicole qui se concentre autour des plus gros acteurs dès lors que la situation économique et politique devient difficile.
Réaction des consommateurs et professionnels
Pour les amateurs de bière artisanale, cet accord pourrait susciter autant d’approbation que de scepticisme. D’une part, la promesse d’une meilleure disponibilité dans les points de vente nationaux est accueillie favorablement. D’autre part, certains pourraient craindre une altération de la qualité des produits, bien que la Brasserie du Pays Flamand ait assuré qu’elle maintiendra ses standards de haute qualité.