La bière Levrette sanctionnée par la Justice au nom de la Loi Evin
Un débat sur la publicité pour l’alcool
La récente condamnation de la société Beer Market (filiale de V and B) pour la commercialisation de sa bière « Levrette » a ravivé le débat autour des limites imposées par la Loi Évin sur les publicités pour l’alcool en France. Poussé par l’association Addictions France, ce cas illustre les tensions entre créativité marketing et rigueur légale.
La loi Évin : protéger contre la promotion de l’alcool
En vigueur depuis 1991, la Loi Évin vise à encadrer strictement la publicité pour les produits alcoolisés. Elle interdit notamment tout contenu susceptible de mettre en scène une consommation excessive ou glamourisée d’alcool.
Les restrictions spécifiques
La loi impose des règles claires :
- Pas de message incitant à la consommation
- Interdiction de cibler les jeunes
- Éviter toute connotation sexuelle
Le cas de la bière Levrette
La marque Levrette a été sanctionnée pour avoir enfreint plusieurs dispositions de la loi Évin. La cour d’appel de Paris a infligé une amende de 50.000 euros à la société mayennaise Beer Market.
Au delà d’une condamnation sévère, cela induit également l’arrêt de toute utilisation de la marque à l’avenir. Une question reste en suspens quant à l’utilisation de la marque pour sa chaîne de débit de boisson Levrette Café.
Slogans grivois et communication polémique
Beer Market a multiplié les allusions grivoises dans la promotion de la bière Levrette, comme « une petite levrette entre amis ». Une approche jugée en violation directe des principes de la Loi Évin.
L’association Addictions France en première ligne
L’association Addictions France, partie civile dans cette affaire, mène une lutte acharnée contre les messages publicitaires qu’elle considère dangereux pour la santé publique.
Des actions ciblées
Au-delà de Levrette, l’association s’est attaquée à d’autres marques tels que :
- Kekette
- Prends-moi
Impact de ces actions
Ces efforts visent à réduire l’attrait de la consommation d’alcool, particulièrement auprès des jeunes générations, souvent plus influencées par les messages publicitaires audacieux.
Les implications pour le secteur brassicole
Cette décision pourrait influencer la stratégie marketing de nombreuses autres brasseries et producteurs de boissons alcoolisées en France. En effet, la justice juge illicite la dénomination à cause d’un manque de caractère informatif. Toute marque fantaisiste serait ainsi condamnable.
Un virage vers une publicité responsable ?
Les entreprises seront sans doute contraintes de revoir leurs campagnes publicitaires et le nom de leurs marques pour se conformer à la législation stricte, tout en continuant à attirer les consommateurs de manière créative mais responsable.