Les meilleures bières françaises du France Bière Challenge 2019

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Seconde édition du France Bière Challenge 2019, la compétition brassicole française la plus rigoureuse de France. Découvrons ensemble les médailles et décortiquons les résultats en profondeur.

Après une première édition réussie en 2018, le France Bière Challenge a repris cette année avec toujours le même objectif, révéler la qualité des bières françaises. Pour cela, la compétition achemine des juges professionnels français et internationaux, tous habilités à la dégustation de bière. Parmi eux des pointures internationales telles que Tim Webb célèbre auteur anglais, André Trudel et Luc Bellerive du Trou du Diable au Canada, Lorenzo Dabove écrivain dégustateur italien, Yvan De Baets maître brasseur chez de la Senne en Belgique ou encore Tao Rex Sha sommelier bière chinois. Aucun brasseur français n’est autorisé en tant que dégustateur (ce qui n’est pas le cas de tous les concours). Un protocole rigoureux de dégustation est mis en place pour permettre un maximum de neutralité, bières dégustées à l’aveugle, amenée à table déjà servie dans des verres Inao au rythme des sessions de dégustation. Et pour terminer, une compétition qui ne délivre que trois médailles d’or, d’argent et de bronze par catégorie évitant ainsi l’abondance de médailles comme on peut souvent l’apercevoir. Notamment aux fameux World Beer Awards pour lesquels mon affection est bien connue. Bref, pas de tromperie des consommateurs, des médailles données avec parcimonie et qui ne sont pas obligatoires. Les dégustateurs doivent s’accorder sur le niveau suffisant de la bière pour obtenir le précieux sésame. Ainsi, certaine catégorie ne dispose pas de médailles d’or, d’autre deux médailles d’or et pas de médaille d’argent.

Objectif de la compétition

Le but de ce type de concours n’est pas de donner une liste exhaustive des meilleures bières de France mais bien de révéler des bières et des brasseries de qualité parmi les participants. Il faut interpréter une médaille au France Bière Challenge comme une reconnaissance de la qualité de la bière. Chaque année grâce à ce bon processus de dégustation, le caractère professionnel des dégustateurs et la rigueur de la compétition, on découvre de belles brasseries que nous ne connaissions pas encore tandis que d’autres brasseries confirment année après année leur régularité. J’aime beaucoup pour cela le slogan du concours « révélateur de qualité et de diversité » qui témoigne parfaitement de la volonté des organisateurs. Trêve de bavardage, j’analyse avec vous les médailles avec une vision privilégiée du concours puisque je faisais partie pour la seconde fois des 45 dégustateurs professionnels de la compétition (venant de 11 pays différents).

Quantité de médailles

Il existe au total 36 styles et catégories dans lesquelles les brasseurs françaises peuvent concourir. Il s’agit de ce fait du seul concours français qui récompense les bières avec une approche privilégiée par style (IPA, Stout, bière de blé etc…). S’il existe des catégories plus large telle que blonde française ou ambrée française, le marché français n’est pas encore assez riche en brasserie travaillant sur des styles bien précis pour se permettre de proposer une compétition avec encore plus de styles. Cela ferait plus de catégories, moins de bières dedans et donc des médailles dénuées de sens. Avec 480 échantillons, il est important de noter que cela nous donne 13,33 bières par catégorie en moyenne. Certaines catégories sont très compétitives avec 30 à 50 échantillons et d’autres le sont moins avec tout au plus 5 échantillons. Forcément, plus la catégorie est large, plus la médaille a de la valeur, c’est un bon moyen de lire les résultats ! Une victoire dans la catégorie IPA est bien plus valorisante qu’une victoire dans la catégorie cervoise, bien que si médaille il y a, qualité il y a, c’est une des consignes données aux dégustateurs. Je rappelle qu’ils ne sont en aucun cas obligés de donner des médailles.

Alors, combien y a-t-il eu de récompenses différentes :

  • 1 révélation trophée fermentis
  • 6 finaliste au trophée « fermentis » (dans les 1,25% meilleures bières du concours)
  • 30 médailles d’or (dans les 6,25% meilleures bières du concours)
  • 29 médailles d’argent (dans les 12,29% meilleures bières du concours)
  • 32 médailles de bronzes (dans les 18,9% meilleures bières du concours)
  • 10 certificat d’excellence (dans les 21,0% meilleures bières du concours)

Des médailles qui ont une vraie valeur avec moins d’une bière sur cinq récompensées. On imagine qu’en plus avec les années ce chiffre est amené à diminuer si le nombre d’échantillons de la compétition augmente en même temps que la popularité du concours.

Top 30 des meilleures bières du France Bière Challenge

Je vais tenter de trier par popularité du style sans que ce soit représentatif du nombre d’échantillons reçus :

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  • Blonde française : Bière du 75è // Brasserie de Sainte Mère Eglise (département 50)
  • India Pale Ale : IPA // Brasserie L’Instant (département 77)
  • American Pale Ale, Amber Ale : La Française // Brasserie L’Instant (département 77)
  • Triple : PVL Triple  // Brasserie du Pavé (département 59)
  • Bière ambrée légère : La quinarelle // Brasserie Stéphanoise (département 42)
  • Bière ambrée légère : PVL ambrée // Brasserie du Pavé (département 59)
  • Imperial Stout et Porter : Corde sensible // Brasserie Gallia (département 93) (Finaliste Trophée Fermentis)
  • Brune française : Crécele brune // Brasserie Bos (département 18) (Finaliste Trophée Fermentis)
  • Session IPA : Session IPA // Brasserie Gallia (département 93)
  • Porter / Stout : Diamond Lily // Brasserie de Sainte Mère Eglise
  • Bières élevées en fût / barrique : Wood aged IPA brune // Brasserie Cap d’Ona (département 66)
  • Bière légère / session / de table : La demie // Brasserie Cousin (département 53)
  • Bière légère / session / de table : Vachement estiv’ale // Brasserie Vachement Jura (département 39)
  • Bière de blé avec épices type witbier : Blanche // Terre de bières (département 69)
  • Bière de blé type weizen : Ancel Thibaut Sommer Beer Blanche // Brasserie Bisaiguë (département 68)
  • Bière ambrée forte : La Rousse // Brasserie du Mont Blanc (département 73)
  • Bière blonde forte : Wendelinus blonde // Brasserie Meteor (département 67) (Finaliste Trophée Fermentis)
  • Quadruple, Barley Wine, Eisbok : Barley Wine Mystère // Brasserie Cap d’Ona (département 66) (Vainqueur Trophée Fermentis et révélation de l’année)
  • Quadruple, Barley Wine, Eisbok : La Magalane //Brasserie Veyrat
  • Bière saison / brettée : L’eden // Brasserie la Goutte d’Or (département 75)
  • Acides, brett possible, fruit possible : La mule sauvage // Brasserie La Vieille Mule (département 26)
  • Stout avoine / milk stout : Oat résistance / Brasserie Gecko (département 83)
  • Brune forte, double : La mousse de bleau // Micro Brasserie Bacotte (département 77) (Finaliste Trophée Fermentis)
  • Bières fumées : L’ébariole tourbée // Brasserie Stéphanoise (département 42) (Finaliste Trophée Fermentis)
  • Pils / Lager : Meteor Pils // Brasserie Meteor (département 67)
  • Bière au fleur, racine, plantes : Bière de collection Hibiscus // Brasserie de la Divatte (département 44)
  • Bière aux arômes :  Wendelinus rossa// Brasserie Meteor (département 67)
  • Bières aux épices, café, chocolat : Bière de Noël // Brasserie L’Instant (département 77)
  • Bières particulières : Sour Ale tomate, poivron, basilic / Brasserie du Cateau (département 62)
  • Bière avec jus de raison ou moût de raisin : Umann // Microbrasserie Mappiness (département 94)

Voir toutes les médailles sur le site du France Bière Challenge

Quelles sont les grands apprentissages et révélations du concours ?

Déjà, je tenais à partager mes impressions de l’intérieur du concours, j’ai vraiment l’impression d’avoir senti une progression depuis l’année dernière. Le taux de mauvais échantillons était quand même bas dans mes catégories et certaines séries étaient même impressionnantes de maîtrise. Satisfait de voir que le niveau moyen français, un peu décrié l’année en 2018 par certains juges internationaux (dont un certain journaliste italien) a semblé évolué positivement cette année. Preuve que la culture brassicole française évolue.

Parmi les grandes révélations du concours, on note forcément L’Instant qui réalise l’exploit de remporter l’or en IPA et en APA tandis que les styles houblonnés sont plus que jamais la tendance du moment. Autre révélation, la brasserie de Sainte Mère Eglise que je ne connaissais pas du tout et qui s’en sort avec deux médailles d’or dans des catégories prisées, blonde française et porter, stout. Une brasserie à l’accent anglais. Gallia confirme sa montée en puissance avec 2 médailles d’or, 1 argent et un certificat dans des catégories très geeks. La brasserie Stéphanoise montre toute sa maîtrise des bières maltées tandis que la brasserie du Pavé confirme qu’elle n’est pas voisine de la Belgique pour rien avec 5 médailles dont deux en or. Cap d’Ona affirme sa maîtrise extraordinaire des vieillissements et des « bières câlines » en effectuant une razzia de 5 médailles dont 2 médailles d’or et surtout le plus gros des sésames, la révélation de l’année.

Que peut-il y avoir à améliorer ? Mes impressions de l’intérieur

La barre est déjà située très haute et nul doute que la compétition se révèle désormais comme la compétition de référence en France.  Toutefois, il y a toujours des améliorations potentielles, certaines catégories un peu creuses en échantillons (avec moins de 5 bières) pourraient être rassemblées avec d’autres pour donner encore plus de valeur aux médailles. Le risque étant qu’en jugeant une catégorie regroupant de nombreux styles, il soit plus difficile de comprendre les intentions du brasseur. Un exercice difficile notamment lorsqu’on juge des groupements aussi larges que blonde, ambrée ou brune françaises. Bref, vous l’aurez compris, le curseur n’est pas évident à placer, surtout avec un marché qui évolue à une vitesse incroyable. Une autre évolution potentielle serait d’obtenir encore plus d’échantillons de province. Ce n’est peut-être qu’une impression mais on remarque qu’il y a une bonne part de brasseries franciliennes parmi les récompensées. De toute évidence, l’acheminement des colis est moins onéreux quand les distances se resserrent. Mais peut-être également que des efforts de communications voire de collecte des échantillons pourraient être entrepris pour augmenter le nombre de candidats interdépartementaux. En ce sens, les organisateurs viennent d’annoncer que la 3ème édition se déroulera à Strasbourg l’année prochaine. Une belle initiative qui pourrait justement permettre années après années de faire connaître la compétition aux brasseurs des quatre coins de la France.

En conclusion, le France Bière Challenge est désormais une machine déjà bien rodée après seulement deux ans d’existence et même si on sait que tous les brasseurs français n’apprécient pas forcément les concours, on aimerait voir certaines pointures brassicoles françaises participer. Cela permettrait de montrer la richesse du patrimoine hexagonal aux juges étrangers mais également de tirer le niveau brassicole national encore plus haut. D’autant plus qu’au delà des médailles, il est toujours intéressant d’avoir des retours impartiaux de professionnels de la dégustation pour faire progresser ses créations.

Pour finir, bien que le nombre d’échantillons a progressé de 14% passant de 420 à 480 échantillons, ce serait forcément plaisant de voir ce nombre augmenter davantage. Ainsi, les révélations auraient encore plus de sens et les 36 catégories seraient bien pleines. A ce jour, il existe près de 1500 brasseries en France, atteindre le cap des 600 échantillons serait une belle progression pour l’année 2020 et je suis convaincu que c’est possible. D’ici quelques années les échantillons pourraient même atteindre les 1000 échantillons (d’ici 2024, 2025 ?) et la compétition serait toujours plus révélatrice. L’avenir nous dira ce qu’il en sera, en attendant, longue vie à cette compétition qui tire vraiment le niveau vers le haut, pour le plaisir des brasseurs et des consommateurs.

Élisabeth Pierre Commissaire Générale du Concours France Biere Challenge détaille les raisons d’organiser l’édition 2020 à Strasbourg :

Ancrer le concours dans une dynamique régionale : un axe de fond pour accompagner la filière brassicole une des missions pour lesquelles j’ai pris la décision de prendre en charge ce concours en France, sur proposition de Thomas Costenoble directeur de BeCoMev. L’idée est tourner chaque année dans une région / une ville différente. L’ADN de ce concours (en filiation directe du Brussels Beer Challenge) est de développer de la proximité avec les acteurs régionaux qui font la richesse du paysage brassicole en France. Proximité avec les acteurs institutionnels aussi car faire venir des juges internationaux de grande notoriété, pour beaucoup gens de médias et influenceurs, donne à la région et à la ville l’opportunité de jouer un rôle clé. Les villes et régions sont par exemple toujours partenaires du Brussels Beer Challenge partout en Belgique car c’est une très belle vitrine. Le choix de l’Alsace a été évident de par le rôle phare de la région en terme de production, d’implication dans la filière et sur le plan historique.

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A propos de Thomas

Dès sa plus tendre enfance, Thomas a été un enfant choyé par ses proches et amis. Il est important de savoir que "Bartom", son pseudo, vient de sa fréquentation assidue des bars. Voir la description complète de Thomas→

11 commentaires to “Les meilleures bières françaises du France Bière Challenge 2019”

  1. Bonjour Thomas,
    Merci pour cet article et ce partage d’expérience, ce doit être passionnant de participer à un concours de ce type. Je ne faisais jusqu’à maintenant pas très confiance aux médailles mais je ferais dorénavant plus attention à celle-ci.
    Cela fait plaisir également de voir que les bières françaises montent en gamme, on commence d’ailleurs à les voir apparaître dans les grands restaurants, que de bonnes nouvelles pour le secteur brassicole français :-).

    J’ai une question, combien de bière as tu dégusté sur ton « panel », comment faire pour ne pas saturer ton palais ? Cela doit être très difficile des fois de différencier et départager les bières ? avez vous un protocole précis ?

    • Thomas Barbera a dit :
      avril 19, 2019 at 11:58 am

      Hello Thomas,
      C’est passionnant dans les rencontres professionnelles c’est certain.
      Il faut toujours se méfier des médailles et surtout les interpréter, tenter de comprendre les fonctionnements des concours.
      Les dégustations sont organisées sur deux matinées où nous déguster entre 20 et 35 bières. La difficulté réside principalement dans le fait d’être consistent, noté les premières de la même manière que les dernières. Pour une catégorie assez large, nous effectuons une seconde dégustation des 5-6 meilleures notations pour être sûr de bien calibrer les notes et de donner les médailles aux meilleures bières. C’est beaucoup de concentration, c’est évident pour garder sa lucidité jusqu’au bout mais ça n’est pas vraiment un problème de palais sur des dégustations de 20-30 produits. Sauf si bien sûr les produits sont intenses en arôme (fumée, piquante, houblonnée) ou en alcool. Après, il a des techniques, bonne hydratation, du pain, des petites techniques pour renouveler son nez. Voilà, en espérant avoir répondu à tes questions.

  2. Jlevador a dit :
    avril 19, 2019 at 2:03 pm

    Bonjour, toujours autant de mauvaise foi… Je ne vois pas en quoi les france beer challenge est un meilleur concours que les world beer award. Cela reste un concours avec les même limites. Compare les récompenses France au wba et celles de fbc et tu remarqueras plusieurs choses:on retrouve beaucoup les mêmes brasseries donc si on suit ton raisonnement, ces brasseries sont nazes quand elles sont au wba et bonne aux FBC. Non ! Il y a des brasseries qui participent à tous les concours et qui ont, il faut l’admettre un niveau suffisant pour glaner des médailles un peu partout.Autre chose est ce que le fbc a récompensé des meilleures bières que les wba ? Amuse toi à regarder les notes untappd (c’est pas la référence absolue mais ça donne une tendance) des bières récompensées dans les 2 concours, c’est pas mieux d’un côté comme de l’autre. Certaines bières récompensées ont même des notes untappd catastrophiques. Enfin content de te voir admettre que le niveau augmente, chose que dans ta critique de l’année dernière plus vindicative au sujet des fbc tu n’avais pas perçu. A parier que le niveau sera encore meilleur l’année prochaine mais que ton voeu de voir les meilleures brasseries participer ne s’exaucera pas car ça restera une des limites de tous les concours. Je rappelle quelques points communs wba fbc: il faut payer, il y a des catégories pauvres sans médailles. Juste un exemple pour afficher le paradoxe de tes propos avec ce que tu dénonces d’un côté et que tu valorises d’un autre. Tu as toujours un avis très tranché mais à regarder de plus près, les choses ne sont pas aussi manichéennes…

    • Thomas BARBERA a dit :
      avril 19, 2019 at 2:54 pm

      Hello Jelevador,
      Forcément, je n’ai pas le meilleur sens critique sur le FBC puisque comme je l’explique, je suis partie prenante en jugeant les bières, c’est bien vrai.
      De la même manière, les concours ont des limites, tout comme les notations, Mathieu avait d’ailleurs écrit un papier très intéressant à ce sujet que j’aime repartager sans cesse : https://www.happybeertime.com/blog/2015/02/04/classement-notes-concours-faut-il-faire-confiance/
      C’est pour ça que j’essaye toujours d’inviter les lecteurs à interpréter, creuser pour mieux comprendre le fonctionnement des concours tout en considérant que ce n’est pas du tout un signe des « meilleures bières de France » ou des « meilleures bières du monde ».
      En revanche, je ne peux pas te rejoindre sur la qualité du concours, les WBA avec leur système hyper éclaté récompensent un pourcentage de candidats bien trop important pour que les médailles n’aient une légitimité. C’est pour moi un critère rédhibitoire.
      Après que des brasseries reviennent souvent, forcément, il y a des brasseries qui aiment bien les concours et d’autres qui s’en caguent complètement.
      Je suis partie prenante du FBC mais je n’hésite pas à soumettre mon point de vue sur certaines catégories, j’invite les lecteurs de façon implicite à comprendre qu’une médaille dans la catégorie blonde ou dans la catégorie IPA a plus de valeur que dans les catégories où il y a que quelques bières. J’invite les organisateurs à re-organiser les catégories sous représentées.
      Bref, c’est un peu dur de ta part de dire que je suis de mauvaise fois je trouve, il a une différence de ton peut-être un peu exagéré dans la forme mais le fond est tout même disséqué quand tu lis le contenu et nos précédents articles qui ont toujours tenter d’interpréter les médailles pour offrir plus de lisibilité aux consommateurs : « que veulent dire ces médailles ».
      A propos des brasseries mal notées, on sait qu’il y a des biais, certaines brasseries savent très bien jouer avec les concours, envoyer leur meilleure bière tandis que la gamme standard est plutôt moyenne voire même, d’envoyer un batch plus houblonné au concours que la vraie bière commercialisée par exemple juste pour pouvoir afficher une médaille. Il y a des dérives et, les concours ne sont pas la messe, aussi qualitatif que le jugement soit. C’est pour cette raison que la qualité de l’organisation est d’après déterminante, c’est juste une base pour qu’une médaille ait un minimum de sens, un minimum de valeur. S’il n’y a pas cette qualité ou s’il y a des médailles à foison, ce n’est même pas la peine de regarder.
      Ceci dit, merci pour ta critique, je sais que j’ai parfois tendance à être un peu trop tranché dans un sens ou dans l’autre, c’est un peu le jeu du blogging qui veut ça j’imagine. Je comprends que ça puisse être parfois déconcertant, mais nous ne sommes pas des journalistes, juste des gens qui dévoilent leur opinion.

      • jlevador a dit :
        avril 21, 2019 at 12:33 pm

        Mauvaise foi car il y a un trop grand écart entre ce que tu dis des WBA et le FBC alors qu’il y a pourtant les mêmes écueils et les mêmes limites dans les 2 concours. Donner ses opinions n’empêche pas une certaine honnêteté intellectuelle et donner des sources et des arguments plutôt que des impressions. Selon moi, le FBC ne récompensera jamais à terme de meilleures bières que les WBA si :
        – les mêmes brasseries participent aux deux concours
        – l’inscription n’est pas gratuite ou si on va chercher des échantillons dans toutes les brasseries sans exception.

  3. Effectivement, je trouve cet article bien trop laudateur pour le FBC. Que je sache, le CGA comme le concours du Musée Français de la Brasserie font aussi du bon boulot… Mais Thomas ne les mentionne même pas !
    Pour ma part, je trouve plutôt suspect un concours où les jurés dégustent en moyenne plus de dix bières, et même près du double d’après ce que certains d’entre eux m’ont appris. Ce n’est plus de la dégustation, et de l’abattage ! Quant aux choix des styles du FBC, il est également sujet à caution… comme dans tous les concours d’ailleurs.

    • Thomas Barbera a dit :
      avril 19, 2019 at 5:02 pm

      Bonjour Gilbert,
      C’est mon point de vue, je ne critique pas les autres concours qui ont été mentionnés maintes et maintes fois sur ce blog.
      Les jurés du CGA et de Saint Nicolas sont beaucoup plus amateurs, c’est indéniable. On trouve souvent aux tables des gens qui n’ont jamais goûté de bières artisanales. Comment peuvent-ils être habilités à dire si une bière est bonne en oubliant leur propre goût ? Défaut que l’on retrouve fréquemment chez les débutants.
      Sur les quantités de bières, je te rejoins à moitié, 10 bières par série c’est ingérable pour proposer un tarif attractif pour les brasseurs, il faudrait déguster sur 7 jours. Au delà de 25 c’est un peu trop, cela devrait être le seuil d’après moi, je suis d’accord.
      Quant au style, ça n’est pas simple comme je l’explique dans l’article et je trouve le compromis plutôt intéressant bien que je pense que ça doit encore évoluer pour réunir les catégories trop peu remplies.

  4. Hi Thomas,
    Merci pour cet excellent CR et avis sur le FBC.
    Je constate que des brasseries alsaciennes sont représentées par Météor qui se hisse dignement parmi les lauréats avec 3 recettes.
    PS : petite précision pour l’exhaustivité de l’info il s’agit de la Wendelinus

    http://www.labieredalsace.fr/
    Merci Thomas pour faire mousser notre passion commune

    • Hello,
      Merci pour ton commentaire. J’ai corrigé pour la Wendelinus.

      • Lemeilleurdubirr a dit :
        avril 23, 2019 at 8:43 pm

        Du coup j’apprends que l’édition 2020 se déroule à Strasbourg at my home !
        comme c’est unbelivebeul !
        Ps : ma dernière bière saison a une dominante miel, très sucrée après 3 semaines de fermentation en bouteille, est-ce que cela va s’atténuer avec le temps ? c’est dommage car je sens moins les épices gingembre-coriandre-écorces d’orange.

        Brassicollement
        Thierry

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