J’ai testé le mini kit de brassage B Maker
Lucas et Geoffroy, les deux créateurs de BMaker, nous ont envoyé un de leurs kits de brassage pour que nous puissions le tester. Dans ma grande dévotion à la bière, je me suis exécutée et voici le résultat et mes impressions sur ce petit kit pour débuter en brassage maison sans remplir son appartement de bric et de broc.
Le principe de BMaker est de proposer des kits qui s’adaptent aux besoins et contraintes des débutants : avec des explications claires, peu encombrants, et surtout complets. Pas besoin donc d’aller chercher le mouton à 5 pattes du raccord en cuivre pour commencer à brasser. Le contenu du kit et l’équipement basique de votre cuisine suffisent.
Comparatif kit de brassage
Le pack de départ permet de brasser une pale ale, puis on peut acheter des recharges d’ingrédients pour faire d’autres recettes.
Tout tient dans un petit bidon de 5 litres dont voici le contenu :
- une cuve de fermentation de 5 Litres
- un doseur de sucre pour la refermentation en bouteille
- un robinet
- un barboteur
- un sac de brassage
- un sachet de désinfectant en poudre
- un thermomètre
- un livret d’explications
- du malt d’orge concassé
- un sachet de levure
- deux sachets de houblon : un amérisant et un aromatique
Tout d’abord, j’ai été agréablement surprise que le kit contienne du malt en grains, et non de l’extrait de malt comme c’est souvent le cas. On peut tout à fait brasser de très bonnes bières à partir d’extrait, mais je trouve qu’une partie du charme consiste à extraire soi-même les sucres des grains de malt pendant l’empâtage. L’extrait est un raccourci pratique mais pour moi c’est un peu comme les préparations toutes faites pour gâteaux, et ça me frustre, voilà.
Après avoir lu les explications du livret, c’est parti pour le brassage !
Voir le kit Bmaker
Le brassage
J’ai eu un peu de mal à trouver une casserole assez grande pour contenir 5 litres de moût, mais une cocotte minute a bien fait l’affaire. Pour l’empâtage, on chauffe l’eau à 71°C , puis on fixe le sac à l’intérieur de la casserole et on ajoute le malt. La température doit se stabiliser à 66-68°C et rester la plus constante possible pendant 85 minutes, en remuant régulièrement. Petit bémol, j’ai trouvé le thermomètre fourni peu pratique avec des graduations trop petites. A la place j’ai utilisé un thermomètre à sonde pour la cuisine.
Après 85 minutes, les sucres ont en principe été extraits du malt. On retire le sac contenant le grain, pour ne récupérer que le moût dans la casserole. On ajoute 2 litres d’eau pour atteindre 5 litres et on met à chauffer. Dès le début de l’ébullition, on lance un chrono d’une heure et on ajoute le premier houblon, ici du Brewers gold, qui va apporter son amertume à la bière. Après 50 minutes d’ébullition, c’est le tour du houblon aromatique (du mistral, mais ça varie parfois selon la disponibilité chez Cophoudal).
On refroidit ensuite l’ensemble en immergeant la casserole dans un bain d’eau froide. Entre-temps, il faut désinfecter tout le matériel de fermentation avec le nettoyant fourni. On transfère dans le tonnelet, on ajoute la levure, et on laisse la bière fermenter une dizaine de jours.
A la fin de la fermentation, on peut placer la cuve au réfrigérateur – en faisant un peu de place ça tient – pour faire sédimenter les dernières levures et clarifier la bière. On embouteille ensuite dans des bouteilles désinfectées et on ajoute la juste dose de sucre pour la gazéification, en utilisant le doseur en plastique. J’ai du solliciter une troisième main pour tenir le fermenteur pendant que je remplissais les bouteilles car le robinet résistait un peu trop et le bidon tournait avec.
Après 2 à 4 semaines de gazéification, on peut déguster.
Résultat
Wouhou, une vraie bière! D’une belle couleur dorée, et coiffée d’une mousse épaisse et persistante. Le houblon est bien présent, avec des notes herbacées et une amertume légère. J’ai pu faire 5 bouteilles de 50 cL, ce qui ne permet pas d’abreuver une équipe de rugby par exemple, mais hé, c’est une bière en série limitée !
Bilan
J’ai aimé :
- faire une bière tout grain avec du matériel simple
- le livret rempli d’astuces, bien adapté aux débutants
- le faible encombrement du kit
J’ai moins aimé :
- le thermomètre pas très pratique
- un peu difficile d’embouteiller à deux mains
En bref, je trouve ce kit bien sympa pour se lancer facilement dans le brassage maison, ou pour offrir à un(e) ami(e) qui s’intéresse à la bière. Si on décide par la suite de s’équiper pour fabriquer plus de volume, rien n’empêche de continuer à utiliser le matériel du kit pour des mini brassins. Je compte par exemple le ré-utiliser pour tester mes houblons du jardin.
Pour continuer à s’entraîner, BMaker propose des recharges d’autres styles de bières ou bien des recettes réalisées en collaboration avec des pro (bars à bières, brasseries…) en série limitée.
Vous pouvez trouver le kit et les recharges sur le site de BMaker, et dans certaines boutiques de bières.
Acheter le kit B maker
mars 13, 2019 at 4:57 pm
Bonjour,
Merci pour cette description détaillée.
Pouvez vous me dire quel thermomètre utilisez vous à la place du thermomètre vendu avec ce kit ?
Merci. 🙂
mars 13, 2019 at 6:24 pm
Bonjour,
J’utilise un thermomètre de cuisine à affichage numérique de ce genre là : https://www.amazon.fr/dp/B06Y432RKD/ref=cm_sw_r_cp_awdb_c_2YsICbKFHPFYD
Ça fait bien le travail 🙂 Il en existe aussi avec la sonde qu’on peut laisser tremper dans le moût.