Dîner avec l’american Brewers Association
Dans le cadre de la Paris Beer Week #3 du moi d’avril, L’Amérique avait elle aussi ses représentants, et pas des moindres, la délégation de l’american Brewers Association qui nous a fait l’honneur de nous accueillir pour un repas food pairing (accord mets et boissons).
Mardi 26 avril, 19h nous avions rendez-vous chez Jones 43 rue Godefroy Cavaignac dans le 11e. Pour commencer, nous était proposé une Beaupré de chez Deck & Donohue brasserie montreuilloise afin de nous mettre en jambe.
Sur les coups des 20h le bal commence, après avoir trouvé place, les intervenants se suivent pour nous présenter le déroulement de la soirée. Le Président et CEO Bob Pease de l’american Brewers Association nous explique tout d’abord le but de la soirée, mettre en avant les bières américaines auprès des consommateurs français par le biais de distributeurs intéressés et impliqués dans la bière !
Il laisse ensuite la parole à l’orateur principal de ce dîner, Adam Dulye l’exécutif Chef de l’ABA. Il nous explique le déroulement du repas, le nombre de plats et de bières qui vont nous être servis. Pendant ce temps, le jeune chef Edwar Delling Williams qui a conçu le menu s’affaire en cuisine pour ravir nos papilles déjà émoustillées par les vapeurs qui s’en échappent.
Tandis que Adam nous présente les deux premières bières, une armée de serveurs nous apporte le précieux breuvage et nous apporte l’entrée. Au banc d’essai, une Colette farmhouse ale de chez Great Divide brewery et une Tank 7 de boulevard brewing. À déguster, Chaire de tourteaux yaourt et petit pois.
J’ai trouvé que le pairing avec la Colette moyen, car le côté trop alcool-eux prenait le pas sur l’équilibre des saveurs du plat ! Au contraire la Tank 7 a vraiment relevé le plat en multipliant le côté vert des légumes ce qui ajoute une véritable fraîcheur à l’ensemble.
Viens le tour du gratin de maquereau, en lisse pour ce pairing, une Sierra Nevada Pale ale (fraîche) et une autre Pale Ale de chez Dales.
Les deux bières proposées sont assez intéressantes individuellement cependant l’accord proposé avec le gratin reste classique. Une bière tranche avec le coté lourd du gratin par son amertume et l’autre vient équilibrer le tout sans pour autant développer un réel engouement.
Ensuite le plat qui m’a le plus marqué de la dégustation : la seiche à la betterave et a l’orange sanguine. pour ce pairing deux brasseries que j’affectionne particulièrement : Big swell Ipa de Maui Brewing Company, Hawaii et Coronado Imperial Ipa.
Pour le coup, les deux bières matchèrent à la perfection, la Coronado soulevait le côté iodé de la seiche pour faire exploser l’ensemble en bouche et la légère astringence de la Big Swell offrait une lecture démultipliée des saveurs du plat. Un vrai coup de cœur pour cet accord.
Enfin le dernier élément salé du menu, un morceau d’échine de porc, jeunes fèves et ail noir. Pour accompagner ce denier met, une Dubbel Ale de chez Allagash ainsi qu’une Brown ale de chez Black Tooth.
On a cherché dans cet accord à confronter la puissance des deux éléments. La puissance grâce a la torréfaction de la Brown ale et de la Dubbel alliée au gout marqué du porc et de l’ail noir. Résultat un accord plutôt efficace.
Pour terminer, le dessert, un gâteau chocolat glace vanille et malt !
Superbe ! Le dessert en accord avec la nitro milk stout de chez Left Hand Brewing Company qui apporte avec le coté crémeux une merveilleuse douceur. Ou encore la Friek de Odell Brewing, une sour cherry dont l’acidité de la cerise relève et contraste le chocolat, un défilé de surprise !
Au final des accords intéressants ! J’ai été surpris par la façon donc l’ABA et surtout le Chef ont créé les accords. En France nous avons l’habitude de créer un menu et de définir en fonction les bières ou vins que l’on va accorder dessus. Tandis que pour ce food pairing, il nous a été expliqué que le processus a été inversé. Les différents plats ont été créés en fonction des bières choisies !
C’est donc une autre façon de voir les choses qui fonctionne et qui est tout aussi intéressante.
Une bonne soirée, de belles rencontres, je repars donc content et ravi d’avoir participé.
juin 9, 2016 at 6:20 pm
Concept génial, mais plus intéressant avec des bières locales. Je parle d’un point de vue écologique, mais surtout d’un point de vue économique : les bières locales font tourner l’économie locale et ont l’énorme avantage d’être accessible facilement et pour un prix raisonnable (comparativement aux bières américaines systématiquement hors de prix).
juin 14, 2016 at 2:12 pm
c’est pas faux d’autant qu’en ce moment on peut trouver de la bonne mousse fabriquée en France dans quasi chaque région