L’effet bière artisanale porte la croissance brassicole française
En France, la progression exponentielle des brasseries artisanales commencent a avoir un effet significatif sur l’économie française. Pour cause, la consommation de bière en déclin depuis 30 ans vient de subir sa première année de hausse significative (+3.1%). 2015, une année historique !
Depuis 30 ans, la consommation française de bière diminue. Non pas que les français n’aiment plus la bière, ils consomment juste différemment avec des bières plus fortes en alcool notamment. A l’échelle macro-économique, cette tendance est incarnée par le déclin d’une Kronenmbourg titrée à 4,2% pour l’augmentation des marques de bières un peu plus fortes telles que la 1664 (5%) ou la Leffe (6,6%).
En 2016, nous atteignons une cap historique puisque les français consomment désormais des bières avec plus de goût mais ils consomment également plus de quantité. Pour la première fois, les brasseries artisanales sont citées en tant que moteur de l’économie brassicole française. Il faut dire que cette année, nous passons la barre des 800 brasseries artisanales avec plus de 100 nouvelles créations en 2015. Les années précédentes, le nombre de création de nouvelles brasseries flottaient plutôt aux alentours de 50. Preuve que le phénomène se dynamise.
Mais information importante, c’est la reconnaissance déclarée de l’association Brasseurs de France vis à vis du succès des microbrasseries de France. A l’heure où de nombreux brasseurs artisanaux ont décidé de quitter l’association brassicole française la plus influente pour créer une association représentant les intérêts des petites brasseries indépendantes, nous pouvons analyser les déclaration de M.Loos, président de Brasseurs de France comme une opération séduction auprès des microbrasseries françaises. Des déclarations qui sonnent, d’après moi, comme une porte ouverte à de futures collaborations fructueuses avec la future association des micro-brasseurs. Pour rappel, cette association autonome devrait voir le jour en Avril-Mai 2016 suite au salon du Brasseur à Saint-Nicolas de Port.
Parmi les autres moteurs de la consommation, l’association Brasseurs de France cite également l’augmentation de la consommation féminine. 59% des femmes ont déclaré ne pas boire de bière contre 64% l’année précédente. Certainement le fruit de la poussée des microbrasseries et de la siropisation des bières industrielles. Là encore, le potentiel de croissance est énorme et l’on espère que la consommation féminine franchira prochainement la barre fatidique des « 50% des femmes sont consommatrices de bière » et bien plus encore. Œuvrons ensemble pour tuer les clichés.
Dernière preuve de notre potentiel, les français restent à l’heure actuel des petits consommateurs de bière, parmi les plus petits consommateurs d’Europe. Nul doute, qu’avec notre culture gastronomique, l’augmentation de la production de bières de qualité devrait tirer les ridicules 30-40 litres de bières que le français moyen consomme par an vers le haut.
Pour la première fois de l’histoire, les petites brasseries indépendantes sont reconnues comme facteur influent de l’économie française brassicole. On ne boude pas notre plaisir ! Et ce n’est pas terminé, car nous attendons plus de 1 000 brasseries d’ici Janvier 2019. 2015 fut grandiose mais 2016 s’annonce grandissime avec nos microbrasseries et l’Euro 2016 de football sur notre sol comme moteurs de notre succès. Si la bière n’est pas qu’une boisson de football, elle reste la boisson la plus consommée durant les événements sportifs (Rugby, Football, Criquet ou même Curling…).
Source: communiqué AFP
Image à la une: Syda Productions