Bruges Beer Festival 2015
Huitième édition déjà pour ce festival qui compte parmi les plus importants de Belgique. Quel succès de foule ! Dans les travées du Beurshalle, on entendait parler Néerlandais, bien sûr, mais aussi Français, Italien et des Anglais aux accents variés.
Pas de remorque Struise/Alvinne cette année. Et ce n’est pas plus mal en fait. Déjà parce qu’on aura bien l’occasion de goûter leurs divins breuvages à l’Alvinne Craft Beer Festival qui s’en vient à grands pas. Et puis, c’était surtout l’occasion de concentrer nos efforts sur des productions plus confidentielles qui ne font pas notre quotidien. Concentrés, nos efforts ont dû l’être car, avec quatre-vingts brasseurs présents, il fallait bien trouver un angle d’attaque. Le nôtre fut la liste des primeurs (bières présentées pour la première fois à un festival), toujours très appréciée des beer geeks.
Nous ne pouvions pas mieux commencer que par cette Indian Summer de la brasserie Den Triest, une imperial IPA que nous avons recommandée pendant deux jours à toutes les personnes qui s’enquérissaient de notre coup de coeur. Notons que le houblon Equinox a servi au houblonnage à cru, celui-là même qu’on retrouvera dans la nouvelle mouture de la Duvel Tripel Hop dont on vous reparlera bientôt. Si le point culminant de nos dégustations était atteint d’emblée, ce n’est pas pour autant que le reste n’était pas à la hauteur.
Dans le même registre, Viven nous régalait avec sa Master IPA qui fleurait bon les tropiques.
Au rayon bonne surprise, citons la Triple Hippoliet de chez Boelens, aux saveurs de fruits des plus agréables.
Dans d’autres styles, d’Oude Maalderij proposait une sublime Qantelaar Oak Aged mûrie en fût de bourbon Wild Turkey et un solide stout Optimo.
Pour rester dans les noires, Amburon offrait une Anders Strong Dark Oak Aged 2014 aussi large en dénomination qu’en goût.
Tout en restant très correcte, l’Oscar Bruin de chez Eutropius nous laissait un peu sur notre soif avec ses arômes levurés et son corps trop aqueux pour notre palais.
Bien que son nom aurait pu nous mettre la puce à l’oreille, la Flanders Field Ale 1418 Original Bruin nous décevait par tant de classicisme.
Tout le contraire de la Cuvée Devillé (Den Herberg), subtilement amère avec un côté sauvage tendre.
Tendre, la Strongest Than Ever de White Pony ne l’était pas, surtout après son passage en barrique de whisky Speyside tourbé. Ce qui ne l’empêchait pas d’être excellente !
Au stand Verzet, la Oud Bruin Foederbier nous semblait trop peu acide.
Un reproche qu’on pourrait également faire à la Fils à Papa 2 (De Leite) à laquelle nous préférons largement la Cuvée Mam’zelle.
La Houblons de la Brasserie Authentique avait le mérite d’utiliser des houblons maisons dans son élaboration.
Bien connue mais toujours appréciée, nous dégustions une 28 Brett de Caulier Development tandis que Rudy du Bierboom nous servait sa Tripel-B IPA réalisée en collaboration avec Bryggja. Vous aurez d’ailleurs l’occasion d’entendre les protagonistes de ces deux projets à la fin de la vidéo qui se trouve juste en bas de cet article.
Tout doucement, Bruges est en train de s’imposer comme la capitable de la bière en Belgique. Avec son festival, son musée, ses magasins spécialisés mais aussi ses bars. Petit conseil lors de votre prochaine visite : passez par le Trappiste, une cave qui fait la part belle aux De Molen et autres joyeusetés du même genre.