La bière est-elle le nouveau Champagne ?
La bière serait-elle le nouveau Champagne ? Pour les londoniens, pas de doutes ! Dans un dossier épique, ils démontrent pourquoi la bière est le nouveau Champagne pour de nombreux d’entre-eux. Nous vous avons traduit ce papier anglais publié dans une grosse revue londonienne. Un article pour le moins tranchant.
Laissez tomber vos verres de Champagne, lorsqu’il s’agit de célébrer un événement, il est l’heure de faire couler une verre… de bière d’après Oscar Williams-Grut.
La bière et le vin sont souvent perçues différement – on profite d’une pinte dans le pub du coin de la rue tandis qu’on boit un verre de vin dans les bars et restaurants chics. Cependant, la popularité montante des bières artisanales a transformé la pinte en une boisson complexe à savourer plutôt qu’à descendre d’un trait. La bière est infusée dans le Champagne, âgée dans les barriques de vin, servie dans des verres fins et versée soigneusement avec de la nourriture dans les restaurants. Pour de nombreux londoniens, la bière est devenue le nouveau Champagne.
« Je pense que la bière est supérieure au vin » dit Logan Plant, fondateur de la brasserie Tottenham’s Beavertown. « Regardez ce avec quoi nous travaillons – la variété de malts, de houblons, de levures. Cela permet un spectre de saveurs colossal. »
Les nouvelles flaveurs que les brasseurs expérimentent sont conçues pour s’accorder avec la nourriture et les premières bières de Logan Plant – un porter fumé et une IPA au seigle – ont été concocté pour aller avec les mets de bœuf et de porc du restaurant Haggerston BBQ, endroit où Plant a brassé pour la première fois dans le sous-sol. Même les restaurants aux fins fantasques font attention à leur recommandations de bières avec leur plats comme le restaurant Tate Modern.
« Une chose qui est particulièrement intéressante, c’est la façon dont la bière colle naturellement avec la nourriture » dit Steve Livens de l’Association des Bars et des Pubs, une des première personne a être qualifié en tant que sommelier en bière à la London’s Beer Academy.
Plant est également un des nombreux brasseurs à essayer de montrer comment les deux boissons peuvent marcher ensemble. Beavertown est une bière âgée dans des fûts de vin de Bourgogne et Plant souhaite carrément ouvrir une institution différente de bières en barrique dans un entrepôt différent. « Cela permet aux caractéristiques du bois et au caractère frais du vin rouge de s’imbiber », déclare Plant.
En attendant, la brasserie Savour a créé une bière pétillante brute utilisant les méthodes de fabrication du Champagne et servie dans une bouteille de Champagne. « Je suis tombé amoureux des bières belges mais également de leur culture et de leur attitude », dit Sandy Kirkpatrick le fondateur de la brasserie Savour. « Les belges traitent leur bière comme les français traitent leur vin ».
Les bières fortes de Savour et Beavertown sont servies dans des verres tulipes avec des mesures peu conventionnelles comme un tiers de pinte ou deux tiers de pintes. Ils sont fait pour mettre en exergue les flaveurs et sentir la bière. Jamais vu à Londres précédemment, ils sont désormais de rigueur dans les coins branchés de la capitale.
« Ce n’est pas simplement de la consommation, c’est de l’appréciation », dit Plant. « Nous sommes loin du traditionnel enchaînement de pintes. Je pense que c’est pour cela que de nombreuses femmes viennent à aimer la bière ».
Peut-être que le meilleur exemple de ce rétrécissement entre le monde de la bière et du vin est le viticulteur de Chapel Down qui a commencé à faire de la bière en 2011. « Les lagers ont une mauvaise réputation, » dit Frazer Thompson le fondateur, qui a précédemment travaillé pour Heineken puis a été frustré par la façon dont les grands brasseurs s’adaptent aux tendances de marché plutôt que d’être guider parce qu’il brasse.
Comme Savour, Chapel Down utilise des levures de Champagne pour faire ses bières. « Tu te retrouves avec une bière avec des arômes floraux et fruités subtils, » dit Thompson. Toutes ces expériences montrent que « les gens veulent sortir de leurs petites habitudes de groupes », dit-il.
Mais Thompson est inflexible lorsqu’on lui parle de remplacer le vin par la bière comme boisson d’élégance: « Nous buvons tous du vin et de la bière comme toute personne qui ayant un palais. Les gens doivent boire de la bière, du vin, du whisky, de la vodka, du cidre etc… ». Il faut de tout pour faire un monde.
Article original: standard.co.uk