Cantillon Quintessence 2014
Quintessence (nom féminin) : Ce qu’il y a de plus raffiné en quelque chose, ce qui est l’essence même de quelque chose.
Quand la brasserie Cantillon vous convie à une journée où, en plus de pouvoir déguster une bonne dizaine de leurs meilleures bouteilles, vous aurez la chance de goûter aux bières de deux grands noms venus d’outre-Atlantique, vous vous pincez d’abord. Puis, vous réservez à la première heure possible.
1er mai, 10h – Adrien et moi, plantés à 10m de la porte d’entrée, étions bien décidés à faire de ce moment un souvenir mémorable.
Après un ou deux lambics bruxellois, nous nous précipitions vers le stand Allagash.
A côté des White, Curieux et Resurgam, c’est la Midnight Brett qui attirait notre attention. Avec pas moins de 4 céréales et 3 houblons, cette bière est complexe avec une finale légèrement rôtie.
Avec la Coolship Red, l’occasion était trop belle de la comparer directement avec une autre fermentation spontanée, de notre hôte du jour cette fois, elle aussi macérée avec des framboises : Rosé de Gambrinus (200g par litre au lieu de 250g pour l’Allagash).
Dans la pièce d’à côté, Russian River nous attendait. A tout seigneur tout honneur, nous commencions par la star de la brasserie, Pliny the Elder, considérée par beaucoup comme la référence dans le style IPA.
Leurs autres bières n’étaient pas en reste : Shadow of a Doubt (délicieusement chocolatée), Sanctification, Supplication (une merveille de subtilité vieillie en fût de Pinot Noir) et Beatification.
Il va sans dire que nous avons également profité des excellents lambics, gueuzes et autres krieks que Cantillon nous proposait.
Notons le Lambic de Haute Densité, servi carafé, qui est issu d’un brassin spécial où on a augmenté la densité originale pour atteindre 9% ABV après la fermentation. Etonnant !
Sans vouloir être exhaustif, citons Fou’foune (abricots), Vigneronne (muscats), Saint-Lamvinus, Iris, Zwanze 2012 (rhubarbe), etc.
Nous profitions également des conseils avisés du personnel présent qui nous expliquait que, contrairement à la Kriek utilisant des cerises turques et un ajout de jeune lambic pour la refermentation en bouteille, la Lou Pepe Kriek n’intégrait que des cerises de Schaerbeerk (schaarbeekse krieken) et une liqueur d’expédition (comme le champagne) pour le refermentation. Ce qui lui permet d’être millésimée.
Un Wild Friendship Blend, mélangeant 1/3 de bière de fermentation spontanée de chaque brasserie, nous suprenait par tant d’équilibre.
Si notre compte-rendu ne vous a pas donné l’eau à la bouche, c’est à n’y rien comprendre !