Nouveau Radler au pamplemousse rose chez Pelforth
Ce que j’aime bien avec cette gamme Radler de chez Pelforth, c’est que c’est complètement transparent pour le consommateur. En gros, on appelle un chat un chat. En effet, en 2013 Pelforth avait introduit sa gamme Radler avec la Radler citron sur le marché Français.
Le Radler est, par définition, composée à 50% de bière et à 50% de jus de fruits ou de limonade. Le Radler de Pelforth grimpe jusqu’à 2,5% d’alcool.
En Avril 2014, Heineken sortira un nouveau Radler au pamplemousse rose. Avec ce produit, pas de mensonges, le consommateur sait que c’est une bière mélangée avec du jus. En plus quand il fait chaud, c’est très rafraîchissant. Je conseille aux fans de Kriek de supermarché en tout genre de se tourner plutôt vers ce type de produit.
Pour information, le Radler est un cocktail de bière nous venant d’Allemagne. Un autre cocktail de bière Allemande très proche s’appelle le Russ’n, il est composé à moitié d’une bière de blé et à moitié de limonade.
mars 11, 2014 at 7:11 pm
Un Radler ne contient pas de jus de fruit, mais au mieux un extrait de fruit, élaboré à partir d’un concentré contenant 33% de fruit(le reste c’est de l’eau!) et des arômes naturels. Pelforth annonce 2.5 vol/alc pour le Radler Citron, mais le propose aussi en Sans Alcool (pour info). Rien trouvé de sérieux à propos du pamplemousse, mais vu les objectifs de Heineken (doubler le taux d’innovations à horizon 2020), toutes les options sont ouvertes pour voir débouler du Extra Light, du XXXX, de la bière bleue et j’en passe. 🙂
Le Radler est simplement un panaché, composé de 60% de bière et de 40% de limonade (eau, sucre, CO²). Ou 2/3 – 1/3 pour simplifier.
Pour ceux qui lisent l’allemand; suivez ce lien pour avoir une bonne idée de la chose, y compris sur les usages région par région.
Do it Yourself !
Verser d’abord la limonade (le plus sucré, donc le plus dense, toujours en premier), puis complétez avec la bière sous peine de faire mousser exagérément votre mélange. Fo pô gâcher !
Sinon un Picon-bière (3cl + 22 cl de bière) avec un trait de sirop de citron c’est bien aussi !
mars 11, 2014 at 7:40 pm
Quelle bière pour faire un bon Radler à ton avis Daniel ? Je serais bien partie sur une English Pale Ale ou sur une Saison.
mars 13, 2014 at 7:21 pm
En Grance-Bretagne, le panaché est aussi courant, et s’appelle shandy (bon, à l’origine, c’était à la ginger ale, mais l’usage s’est modifié, et de nos jours, c’est à la limonade citron). Si on en demande dans un pub, la question en retour, c’est « lager or bitter ? ».
La version à la bitter – vraiment la bitter de base, rien de spécial – étant à mon humble avis (ça remonte, hein, genre 25 ans en arrière) un peu plus intéressante et riche en goût. Mais mieux vaut boire la bitter sans limonade, on est d’accord…
(Ceci dit, de mélanger une bonne stout assez massive dans les 5-6% avec une vraie ginger beer (un truc au vrai gingembre qui mord un peu, hein, pas une saloperie à la bergamote genre Canada Dry), dans un rapport de l’ordre de 70/30, ça donne un truc genre biscuitgingembre-chocolat pas dégueu du tout…)
mars 13, 2014 at 7:26 pm
Sympa cette petite idée de cocktail !
mars 11, 2014 at 10:27 pm
Le panaché « fait main » est une boisson rafraîchissante avant tout. Légèrement sucrée, selon la quantité de limonade, avec une pointe d’amertume en raison de la bière et d’un peu d’acidité, selon la recette de la limonade. Rien que cela exclu d’emblée les bières gustativement très travaillées.
Ajouter de la limonade à une bière n’est pas innocent. Le sucre ainsi rajouté va jouer sur l’absorption de l’alcool et sur la digestion du consommateur. Lentement et sûrement. N’importe quelle bière de table n’excédant pas 5% vol/alc fera donc très bien l’affaire. En prendre une plus forte ou une plus typée n’a aucun intérêt, sauf à vouloir accéder au statut de bourré dès l’apéro ou si on rédige une thèse sur les vertus comparées de l’Orval et des soft drinks (c’est juste un exemple hein).
Quand on boit un panaché, on ne cherche pas le goût de la bière, mais juste une sensation de fraîcheur et de douceur au moment de se désaltérer, sans pour autant recourir à l’excès inverse incarné par la célèbre bouteille qui s’étrangle au milieu.. Envie favorisée pour certains, dès qu’il fait très chaud, d’un besoin irrépressible de sucré. Le célèbre effet loukoum qui fait la fortune de la marque d’Atlanta !
N’importe quelle fermentation basse industrielle, peu importe son nom, sa couleur ou sa définition, conviendra. Comble du chic, certaines deviendront même sympa à boire (pour changer) ! Perso, j’apprécie la Météor.
Seul petit souci de tout cela: la limonade ! On trouve dans certaines épiceries de luxe des choses hors de prix et pas forcément agréables. Rarement « nature », souvent trop sucrées ou trop saturées, avec parfois des arômes trèèèès exotiques, et finalement pas trop prévues pour être mélangées à de la bière.
Et celles que l’on trouve dans les hangars à bouffe demandent à être systématiquement goutées avant (y’en a qui ont parfois des saveurs de pots d’échappement), mais aussi à être secouées pas à pas lors du dévissage du bouchon, histoire de les soulager de leur trop plein de CO²…. C’est un peu la loterie: y’a parfois du très bon, souvent du quelconque et même parfois du répugnant. A chacun de trouver sa limo donc.
Une bonne limonade est faite d’eau, de CO², éventuellement de quelques gouttes d’arôme de citron ou d’orange et de sucre naturel. Point barre. Tiens, quand on y pense, ça donne une idée du coût de revient pour un brasseur ! Avec l’eau, les sucres et le CO² amplement disponibles en natif, le truc le plus cher dans la limonade pourrait bien être l’emballage, non ?
On ne peut que regretter que les brasseurs ne distribuent plus (ou si peu) les leurs. Je parle bien sûr de vraie limonade (simple, saine, pas chère) et pas de premix à la betterave pour les budgets loisirs des CSP++ !
mars 12, 2014 at 10:57 am
Maintenant, je crois que je suis bon pour faire des soirées Radler avec les copains. 🙂
J’avoue que ce serait intéressant pour un brasseur de faire de la limonade en plus.
mars 12, 2014 at 8:20 pm
Pico’mousse à Lyon fait sa propre limonade avec de vrais citrons à l’aide de sa microbrasserie 😉
mars 13, 2014 at 7:10 pm
A la base, le terme « Radler » (« cycliste ») n’est jamais que le terme correct en allemand pour un panaché.
C’est strictement la même chose: de la bière et de la limonade.
Après il y a d’autres cocktails comme l’Alsterwasser (pils et limo orange) et le Diesel (pils et cola… qui a son équivalent francophone en Belgique sous le nom de « mazout »)… et des dizaines d’autres cochonneries pré-mélangées de toutes les couleurs (et après, le monde brassicole allemand ose encore la ramener avec la loi de pureté…)
mars 13, 2014 at 7:12 pm
Ah ah, on a un gros dossier qui arrive sur la loi de pureté justement !
mars 13, 2014 at 7:31 pm
Terrain glissant, ça, la loi de pureté, une bonne partie de ce qui s’est écrit sur le sujet en frannçais ou en anglais étant à côté d ela plaque…
Un terme (Reinheitsgebot) pas attesté dans des documents écrits avant le début du 20e Siècle, une loi actuelle blindée d’exceptions et d’échappatoires, un glissement assez étrange entre les dispositions du texte d’origine bavarois et celles de la version réapparue au courant du XIXe Siècle… et accessoirement le fait que le texte de 1516 c’est jamais qu’une disposition mineure dans un texte législatif à la portée bien plus large.
En gros, plus on gratte, particulièrement dans des sources allemandes « modernes », plus on se rend compte que c’est un des plus gigantesques enfumages du consommateur de l’histoire de la bière, que cette vache sacrée ne repose sur rien de solide…
mars 13, 2014 at 11:27 pm
Enfumage ! J’aurai pas pu mieux dire. Selon un historien bien connu et hélas disparu, (l’ami Philippe Volluer) le roi de l’époque n’a fait que promulguer un dispositif; dont le reinheitsgebot, permettant de protéger les récoltes de céréales à une période où elles étaient peu abondantes.
Au 19ème et XXème siècle, cet édit a été un prétexte pour protéger le marché allemand. Une loi protectionniste qui ne disait pas son nom, et qui est tombée de son piédestal en 1986 de mémoire, suite aux démarches auprès de la Commission européenne de Michel Debus, alors Pdg des brasseries Fischer. Une des raisons en a avait été que les allemands exportaient des bières pas plus reinheitsgebot qu’une Fisher ou une Kro, mais se permettaient de faire valoir cette loi pour empêcher l’arrivée de bières étrangères chez eux.
Seule exception tolérées, les bières réservées aux forces militaires stationnées en Allemagne depuis 1949. Un marché important qui échappait aux Allemands. Ils auraient bien voulu mettre la main dessus, mais tout cela a pris fin vers la fin des années 80, début 90 (93 pour les FFA).
Le plus drôle à la fin ça a été Kro qui avait mis au point une reinheitsgebot pour l’exporter vers l’Allemagne. Ca n’a pas marché du tout. Par contre, Erdinger a balancé des milliers d’hectos vers la France sans problème dès 1982. Dont la célèbre (chez les amateurs) Pikantus qui contient de la coriandre. Vous avez dit loi de pureté ? LOL !
Et encore plus drôle, c’est un brasseur 100% bavarois employé chez Fisher qui a mis au point la Kingston(au rhum) et la…Desperados (à quoi déjà ?, ah oui téquila). Avec le succès qu’on lui connait, aussi bien en France qu’en Allemagne. re LOL !
mars 19, 2014 at 10:59 am
J’aime les panachés, mais fait maison. Compte pas sur moi pour boire ces radlers, même en pleine cagna 😛
Il faut assurément une bonne limonade naturelle, sans édulcorants et avec du vrai citron, surtout pas un sirop de citron ajouté. Quand aux proportions, je penche généralement pour un 60% bière, 40% Limonade 🙂 Sur le choix de la bière, plutôt légères, encore que je fais souvent mes panachés avec une bonne triple (J’aime bien avec la Duvel). Thomas, puisque tu es près de Nîmes, je te conseille d’essayer absolument un panaché avec la Régalisse de La Barbaude : la réglisse donne un goût délicat. Tu rajoute une rondelle fraîche de gingembre et à toi les apéros estivals ;))
Emmanuel
mars 19, 2014 at 11:01 am
@Manu: ça me tente vachement ton histoire de Régalisse là !