Le torchon brûle entre Brasseurs de France et les micro-brasseries !
Cela fait bien longtemps que c’est dans l’air mais cette fois-ci, Philippe Vasseur, président de l’association Brasseurs de France, déclare officiellement la guerre aux microbrasseries françaises.
Déjà le 20 Octobre dernier, on vous annonçait sur Happy Beer Time que l’Association Brasseurs de France avait pris pour cible les brasseries artisanales.
Cette fois, c’est officiel, la guerre est ouverte !
Philippe Vasseur dézingue les microbrasseries
Le monde des micros brasseurs est en ébullition suite à une nouvelle provocation de la part du syndicat Brasseurs de France présidé par Philippe Vasseur qui n’est autre qu’un ancien ministre de l’agriculture.
Je vous laisse juger vous-même de la nature des propos de Philippe Vasseur envers les microbrasseries.
Propos de Philippe Vasseur
Faire de la bière dans sa salle de bain pourquoi pas. Mais dès que l’on commercialise sa production, il faut des règles
Pour couper des cheveux, il faut un diplôme. Je ne vois pas pourquoi des personnes qui manipulent de la matière vivante comme de la bière ne devraient pas avoir de diplôme
Article complet paru dans les journaux
La réponse des micro-braseurs à Philippe Vasseurs
Les micro-brasseurs ont souhaité réagir à cette frasque médiatique à travers le communiqué suivant :
Cher M. Vasseur, Président de Brasseurs de France,
nous avons entendu votre point de vue sur la micro-brasserie en France à travers l’article paru sur différents journaux (voir article Le Progrès du 19/02). Nous notons les sous-entendus de nature à semer le doute quant aux risques sanitaires d’une boisson qui accompagne les civilisations humaines depuis des millénaires.
Mais il se trouve que nous, artisans brasseurs ne représentant que nous même, avons un point de vue moins anxiogène.
Certes, nous n’avons pas de diplômes, nous avons découvert le brassage dans nos cuisines/salles de bain et nous brassons dans du matériel auto-construit.
Mais aujourd’hui nous vivons de nos productions, nous créons des emplois et sur leurs seules qualités, nos bières sont réclamées dans la France entière et au delà.
Sur nos étiquettes il est bien clairement noté l’intégralité des matières premières que nous utilisons (malt, eau, levure et houblon). J’aimerais, pour ma part, que certains des gros industriels que vous représentez fassent la même chose… imaginez ?
Alors, M. Vasseur, laissez les consommateurs choisir et venez plutôt vous détendre avec ceux que vous qualifiez de « petits brasseurs ».
Les petits brasseurs exaspérés par Brasseurs de France
Quid du guide des bonnes pratiques ?
Il faut tout de même savoir qu’il existe un guide des bonnes pratiques d’hygiène appliqué à la brasserie et paru aux éditions du Journal Officiel.
Pour en citer une partie, Journal officiel du 24 novembre 1993 :
Avis aux professionnels de l’alimentation relatif à l’élaboration de guides de bonnes pratiques hygiéniques
1. Introduction
1.1 Cadre règlementaire
2° alinéa: Ce guide, d’application volontaire, a donc été conçu par et pour les
les professionnels de la Brasserie française…
1.2 Champ d’application
1° alinéa: Le présent guide s’applique à la fabrication industrielle de bière (sauf
panachés, bières sans alcool et bières refermentées en bouteille)
Un guide inadapté ?
Il faut savoir aussi que la plupart des micros brasseurs refermentent leurs bières en bouteilles donc ne sont pas concernés par ce guide. De plus ce guide est principalement destiné aux brasseries industrielles. Comment un petit artisan peut-il s’en servir comme outil afin de l’appliquer dans sa brasserie ?
Je peux admettre qu’il y ait certains abus au niveau de l’hygiène dans certaines brasseries mais il faut savoir que pour beaucoup de micro-brasseurs, leur brasserie est tout ce qu’ils ont et ils n’ont pas intérêt à faire n’importe quoi au risque de tout perdre. Les personnes travaillant de manière « archaïques » ne constitue qu’une infime minorité des micros brasseurs.
Il me semble aussi que certaines bières artisanales « fabriquées dans la salle de bains » semblent de bien meilleure qualité (surtout d’un point de vue organoleptique) que certaines bières des adhérents de ce fameux syndicat !
Les formations brassicoles en France
Concernant la formation des brasseurs, M. Vasseur semble ne pas avoir révisé son sujet. En effet cela bouge également énormément dans ce domaine.
Voilà un aperçu des différentes formations au métier de brasseur :
- Un DU à l’université de la Rochelle qui a même dû ouvrir une deuxième session tellement la demande est forte.
- Un BTSA Industrie Agro Alimentaire avec une option Génie Biologique et Fermentaire à l’ENILBIO de Poligny qui possède une brasserie pilote.
Dans le même établissement, il y a aussi :
- Une licence pro Biotechnologies et génie des procédés appliqués aux boissons
A cela s’ajoutent aussi les formations à l’ENSAIA de Nancy pour un niveau ingénieur voir plus.
On peut aussi citer toutes les formations professionnelles de l’IFBM qui sont plus que reconnues dans le milieu brassicole (de nombreux brasseurs ont suivi ces formations et se sont installés par la suite). Je n’oublie pas non plus le LEGTA de Douai connu et reconnu pour avoir formé pas mal de brasseurs aujourd’hui chef d’entreprise.
Certaines formations offrent des périodes de stage qui permettent de mettre en pratique.
Point de vue de Vivien, brasseur
Vivien, le brasseur des beermen :
Je voudrais commencer par parler du brassage amateur, beaucoup de brasseurs ont commencé par cette étape.
N’est ce pas le meilleur moyen d’apprendre ?
Ne dit on pas que « c’est en brassant que l’on devient brasseur » ?
Ne pourrait-on pas s’inspirer de nos camarades américains qui ont légalisé le statut de brasseurs amateurs.
Je me pose la question de savoir si ce genre de provocation à répétition de la part de Brasseurs de France ne vient pas d’une peur de voir les ventes de ces plus gros adhérents baisser tandis qu’à l’inverse, les « brasseurs de salle de bains » ont des ventes qui augmentent sans cesse.
Avant de taper sur les autres, il serait préférable de balayer devant sa porte en commençant par dépenser son énergie à travailler afin de proposer un produit de qualité qui n’aurait nul besoin de renforts marketing et commercial pour être vendu.
Point de vue de Thomas, fondateur Happy Beer Time
Thomas, fondateur du webzine :
L’Association Brasseurs de France agit clairement dans l’intérêt des brasseries industrielles. Ces dernières se sentent menacées par l’explosion des microbrasseries en France et dans le monde et veulent mettre des bâtons dans les roues de celle-ci. L’industrie brassicole sait jusqu’où peut aller le mouvement « craft beer » qui a atteint près de 7% du marché de la bière aux États-Unis.
Ne vous méprenez-pas, si l’on peut se dire au premier abord qu’il serait intéressant d’avoir un label pour améliorer la qualité des bières comme le prétend Philippe Vasseur, ce n’est qu’un prétexte pour freiner la croissance des micro-brasseries.
Un lobbying vraiment exaspérant ! Je trouve ça scandaleux qu’une association représentant la bière à l’échelle nationale desserve autant ses intérêts. Je trouve même ça écœurant que Brasseurs de France défende avec autant de vigueur les intérêts de produits que je trouve profondément néfaste à l’image de la bière. Vous pourrez vous référer à mon précédent article sur la dernière Kronenbourg K pour mieux comprendre en quoi les brasseries industrielles desservent la bière.
Brasseurs de France nuit clairement à l’image de la bière plutôt que de l’embellir, ce qui devrait être sa vocation. Dernier exemple exaspérant en date, le salon de agriculture de Paris en ce moment même. Regardez l’image ci-dessous et apercevez le panneau publicitaire bière blonde au cours de l’intervention de Heineken Entreprise. Ce n’est pas en présentant une bière comme blonde, brune voire rousse que vous allez éduquer les consommateurs à la dégustation de la bière. Nos voisins Belges, Allemands ou Américains se rient tous les jours de notre grossière manière de présenter la bière de la sorte, et rebelote, chaque année on a le droit à des stands qui se pavanent de magnifiques panneaux « bière blonde ». Encore un exemple qui prouve que Brasseurs de France préfère tirer la bière vers le bas que vers le haut. Une nouvelle preuve de l’incohérence du discours de Philippe Vasseur qui se dit défendeur de la qualité des bières en voulant introniser ce fameux diplôme de brasseur et qui dirige une association qui grossit vulgairement la bière avec des raccourcis parallèles complètement absurdes.
Pour finir, Philippe Vasseur parle d’économie et d’emploi dans la presse nationale. Je tiens à rappeler qu’une brasserie artisanale crée en moyenne 16 fois plus d’emploi qu’une brasserie industrielle.
Quel est votre point de vue ?
Que pensez-vous de cette guerre de la bière en France ?
Quel est votre point de vue sur les déclarations de Philippe Vasseur, président de l’Association Brasseurs de France ? Trouvez-vous ça offensant pour les brasseurs artisanaux ?
Pour ou contre un diplôme de brasseur ?
février 25, 2014 at 1:50 pm
Deux-trois détails qui ont leur importance :
C’est pas « les micro-brasseurs » qui ont réagi, ce sont « des micro-brasseurs », qui ne prétendent représenter personne d’autre qu’eux-même…
« une brasserie artisanale crée en moyenne 16 fois plus d’emploi qu’une brasserie industrielle. » ça c’est *par hectolitre de bière produit*, faut être précis ;o) …
le problème d ela proposition de formation de CdF,, c’est que ça serait un préalable obligatoire / éliminatoire pour pouvoir ouvrir une brasserie, ce qui revient à freiner massivement les créatiosn d’entreprise sur des questiosn de pognon disponible pour payer une formation (et subsuister pendant cette formation).
Ceci dit la formation est effectiveemnt un point sur lequel il y a encore des manques, mais le besoin est plutôt en formations continues des gens déjà en place, et des formations intensives, modulaires, orientées vers la pratique et relativement abordables, comme ce que font BrewLab en Grande-Bretagne.
février 26, 2014 at 12:37 am
La France,est championne,du pays,qui empêche de tourner en rond.Dans ce pays,il est impossible de laisser les initiatives émerger,car c’est trop compliqué.Qu’est-ce que cela peut faire,qu’une brasserie artisanal vende de la bonne bière,les gros mastodonte ne joue pas du tout dans la même court!je parle en volume de vente.La France,est une championne aussi,il faut le souligner,des lobby,conflits d’intérêt…etc.
Pas étonnant qu’une poignet de gros industriels s’abreuve du pain quotidien,tandis que les »petits »artisans n’ont que les miettes.On à déjà du mal à garder des bar ouvert,parce que la répression et la vie chère,tue le commerce.Alors si maintenant,on dézingue les brasseries d’à côtés,simplement parce qu’elles remporte plus de succés que les gros,je le redis:ce pays marche sur la tête.
février 26, 2014 at 1:50 am
La filière brassicole utilise traditionnellement le Salon de l’Agrigulture pour faire parler d’elle. Depuis 1964 (date de création du 1er salon international de l’agriculture), choix arbitraire de ma part pour un point de départ vaguement contemporain, les brasseurs affirment leur présence et profitent de l’occasion pour interpeller les pouvoirs publics. Sans parler du Concours Général Agricole, qui se déroule pendant la même manifestation, et qui est une aubaine dont bien peu sauraient aujourd’hui se passer ! Car au-delà des marques blanches visibles sur le stand de l’association des Brasseurs de France, il y a aussi des médailles qui font le buzz chez les consommateurs.
Au début des années 80, les premières micro-brasseries font leur apparition dans l’héxagone. Le public d’alors, entièrement sous l’influence des grandes marques internationales aux saveurs uniformes, se laisse timidement séduire par ces nouveaux produits. Brasseurs de France (ils étaient 15 à l’époque, de mémoire) n’en tient d’abord aucun compte et observe d’un regard critique, voire dédaigneux, ces nouveaux arrivants.
De leur côté, les petits nouveaux ne cherchent pas, au moins dans un premier temps, à rejoindre l’association. Le premier souci de ces néo-brasseurs est de produire des bières et non des amendements pour défendre une branche d’activité au niveau national ou européen. Sur le terrain, le succès reste souvent mitigé, même si actuellement on dénombre environ 400 sites de production. La production s’est diversifié, mais le marché ne s’est pas agrandit. Les chaises musicales sont en place comme dans bien d’autres secteurs. De plus, l’équilibre financier reste fragile pour beaucoup et les conditions d’approvisionnements permettent rarement d’exporter au delà d’un rayon de 50 kms. Ce qui fait déjà beaucoup de paramètres à maîtriser pour pouvoir accrocher les multi-nationales dans un contexte concurrentiel extrêmement tendu. L’histoire actuelle de la bière en France se résume finalement à la lutte du pot de terre contre le pot de fer. Les régions historiques de consommation de bière que sont le Nord et l’Est le sont toujours encore, même si les habitudes évoluent et que le public est à présent plus demandeur de produits artisanaux qu’il y a 30 ans.
L’association des Brasseurs de France l’a bien compris, puisque certains petits brasseurs (entendez à faible volumes de productions) ont pu rejoindre la vénérable institution au cours des 15 dernières années. Bien sûr, 110 membres d’un côté et 290 non affiliés de l’autre ne font pas un front commun. Mais cela ne signifie pas non plus qu’il y a incompatibilité totale. C’est plus une question de temps qu’une divergeance d’opinions. Tout n’évolue pas à la vitesse de la lumière, et certainement pas ces hommes et ces femmes plus habitués à la fermentation lente qu’aux bouleversements socio-économiques…
Qu’une corporation cherche à se protéger est tout à fait légitime. Qu’elle veuille (re)mettre en place un cursus diplomant l’est tout autant. Les Ecole de Brasserie ont fermé faute d’entreprises pour embaucher les diplomés. Maintenant qu’il y en a de nouveaux en opération, ça semble assez logique que certains veuillent les réouvrir. De plus les formations n’aient jamais complètement disparues, sous forme d’option à l’ENSAIA ou que les petits ERASMUS peuvent aller à Weihenstephan, à la fac de Münich. Et puis quoi, les volumes produits n’ont guère bougés entre 1928 et 2013 (aux alentours de 20 mio. HL/an). En revanche, maître-brasseur était le premier salaire en brasserie en 1928, alors qu’actuellement c’est tout au plus un petit salaire de technicien. Ce n’est pas une erreur, mais une économie notoire dirait-on, puisqu’on produit autant, pour un coût moindre !
Quant à la formation de brasseurs ou de futurs brasseurs, la législation en place est claire et connue de tous les chefs d’entreprises. Je connais des brasseurs diplomés qui ont affronté des infections terribles et d’autres qui ont frôlé la catastrophe financière. L’un n’empêche pas l’autre, mais que cela plaise ou non, ça limite quand même les risques. Et si réglementer une production de produits alimentaires en choquerait certains, qu’ils se demandent pourquoi il y a la CAMRA en Grande-Bretagne ou une Brewers Association aux Etats-Unis avant de crier au loup ou à l’attentat à la libre entreprise. Si on (assos, particuliers,…) veut de la qualité (gustative ou autre), on ne peut l’obtenir qu’avec un minimum de règles (d’hygiènes, de bon sens…) à respecter. Et pour édicter cela, une poignée de brasseurs (ou assos ou particuliers concernés) sera toujours mieux placée qu’une armada de technocrates qui eux, n’y connaissent strictement rien la plupart du temps.
Ne dit-on pas qu’à tout pouvoir il est bon d’opposer un contre-pouvoir ? Du coup, la gauloititude ambiante m’oblige a dire que les consommateurs feraient mieux de s’organiser à leur tour, plutôt que de parler de guerre (imaginaire) ou de se demander si un discours (convenu et archi usé) d’un ex ministre de l’Agriculture passé dans le camp des lobbyistes brassicoles offense quelques brasseurs bretons. BF a toujours été consensuel, dit ce qu’elle voulait bien dire et à agir loin des médias. Ca n’a pas empêché un seul artisan de s’installer et de tenter sa chance jusqu’à présent. Ca n’a pas non plus empêché le public de plébisciter les produits qui lui plaisait, y compris les bières de grande diffusion. « Kro dehors » est juste un slogan, un peu choc et très stupide; car à y regarder de près, ça fait un moment déjà que cette marque est dehors, puisque détenue par des capitaux étrangers. Et qu’un beau paquet d’artisans est référencé en GD, aux côtés du rouge et du vert. Y compris en Bretagne, qui est d’ailleurs la région qui se disneylandise le plus ces dernières années. Côté marketing et produits dérivés, ils n’ont plus rien à apprendre !
Petit historique de l’école de brasserie
Qu’est-ce que la formation continue ?
Financer sa formation
février 26, 2014 at 7:50 pm
Monsieur Daniel, je vous serai reconnaissant de peser vos mots concernant les bretons et la Bretagne. Ne venez pas envenimer les choses en vous attaquant à une catégorie de population !
février 27, 2014 at 12:07 pm
Merci monsieur Dave de prévenir l’alsacien que je suis d’un cataclysme imminent si je persistais à m’en prendre à une catégorie de population. Ce n’est pas en mon pouvoir ! Mais observer le terrain, si.
février 28, 2014 at 10:09 am
Humoriste en plus ? Dites-en nous un peu plus sur vous. Je suis certain que mes lecteurs ( tous bretons ) seront ravis de discuter avec vous de la disneylandisation de la Bretagne.
février 26, 2014 at 12:21 pm
au final c’est toujours le consommateur qui paye donc qui choisit, c’est pourquoi il faut éduquer le consommateur au bon gout ! pour ma part dans des bars qui ne proposent que des bières industrielles sans saveur je préfère boire une autre boisson -)
février 26, 2014 at 4:34 pm
a l’adresse de mr vasseur,
selon vous: le fait qu’il faille avoir un diplôme pour être coiffeur implique qu’il faille avoir un diplôme pour faire de la bière. C’est une réflexion qui me semble en effet très profonde et je comprend donc qu’il vous ait fallu tout ce temps pour y parvenir. Et pourquoi pas l’énoncer dans le sens inverse?…
Pensez vous réellement que faire de la bière ne puisse s’apprendre que par une formation (payante?).Pensez vous que tous les petits brasseurs qui aujourd’hui continue à vivre de leur métier et en plus redonne un peu de standing à la bière française ont appris leur métier grâce à un diplôme? Avez vous mis en place ce qui est nécessaire pour demander aux gens de suivre des formations? Avez vous les diplômes nécessaire vous même pour faire le travail que vous faites? Sachez qu’il existe des gens qui bénévolement et intelligemment (loin de leurs propres) ont mis en place des choses sur internet qui basé sur le partage permet d’apprendre à faire de la bonne bière bien loin de vos standart basique de bière industrielle ou semi industriel (certains se reconnaitrons peu être).
Quand à cette question de l’hygiène, pensez sérieusement qu’il puisse y avoir un risque quelconque pour la santé dans ce domaine. Avez vous déjà entendu parler ne serai ce que d’un cas de nuisance lié à ce produit? Pourquoi ne faites vous pas ce que toute personne qualifié pour votre poste aurait fait en mettant à votre charge des expertises comparatives entre des bières industrielles et artisanal provenant de micro brasserie pour l’établir via des professionnelles scientifiques et nutritionnistes afin d’avoir des éléments à donner plutôt que de simplement amener votre lecteur à avoir certaines méfiances envers ces produits via une affirmation somme toute hasardeuse. Et enfin pourrais t’on, suivant le résultat de ce test, demander au industriel de revoir leur manière de travailler si le résultat est en leur défaveur. Oui je comprend que cette idée ne vous enchante guère!
Mr vasseur c’est a se demander si vous aimez la bière que de vous lire. Il vous serai demander de laisser tranquille les gens qui veulent travailler et qui aime leur métier même si ça ne leur rapporte pas grand chose et ce peu importe si cela nuit au gros bénéfices de vos proches amis.
Merci
février 27, 2014 at 10:02 am
C’est vrai qu’il demande à contrôler l’hygiène sans avoir porté de réelles études sur la question.
février 27, 2014 at 11:55 am
Cette discussion ressemble de plus en plus à un tir aux pigeons ! Comment peux-tu affirmer que P. Vasseur ne se base sur aucune étude ?
Moi je lis Dans le cadre de son pacte à l’esprit partenarial, BF propose à l’Etat un label certifiant la traçabilité et le respect des normes sanitaires[..].. Mais tout l’agro-alimentaire fonctionne déjà sur ce modèle. En quoi cela met-il en péril les micro-brasseries ? Tout le monde fait déjà des contrôles ! Reste plus qu’à les harmoniser, sous forme de label, ce que propose BF pour l’heure, et tout le monde en profitera au final. A commencer par les consommateurs.
Chaque brasseur mène ses propres contrôles. Les plus importants le font systématiquement au quotidien. Les plus petits le font sur une base plus étendue, brassin par brassin (tous ne brassent pas tous les jours). Ceux qui sont affiliés au label AB par exemple, ont aussi des contrôles réguliers à faire, en plus des leurs.
BF fonctionne en tant qu’association, elle même rattachée à Brewers of Europe.C’est là que sont menées les grandes études stratégiques et que sont prises les décisions les plus importantes. Le financement de ces dernières provient de la totalité des affiliés. De plus, une bonne partie de ces études sont disponibles sur leur site. BF ne fait que remonter les infos de ses membres et redescendre celles qui concernent l’industrie héxagonale. Ses membres paient une cotisation pour cela.
Arrêtons de faire de l’angélisme. Il y en a qui payent pour être dans les clous. D’autres qui ont du mal à le faire et d’autres qui veulent profiter du beurre et de l’argent du beurre. Et quelques-uns qui ne veulent plus jouer le jeu, estimant payer pour des services dont d’autres profitent à leur place. Bien sûr qu’il y a des compromis à trouver, mais pas en tirant à boulets rouges sur les mauvaises cibles.
février 27, 2014 at 2:32 pm
pourquoi un micro brasseur devrait payer de sa poche des contrôles sur un produit qui ne présente aucun danger déclaré pour la santé? C’est ma question
Selon vous l’existence d’un schéma classique de procédure lié à l’agro alimentaire doit s’appliquer à tout cet ensemble. Pour vous la fabrication du pain, de la bière ou des fromages demande donc à être contrôler de la même manière. Je trouve cette manière de procédé absurde, on applique des procédés non adapté au cas par cas.
Au lieu de dire c’est comme ça ailleurs alors faisons comme ça ici, commencer par vous demander déjà si ce que nous faisons ailleurs est utile et ensuite s’il y a une raison de l’appliquer dans ce cas précis. (je ne dis pas que ce n’est pas nécessaire dans certains domaines à haut risque)
C’est le même raisonnement qu’avec cette histoire de diplôme et de coiffure. C’est totalement absurde, autant que le fait qu’il faille un diplôme pour couper des cheveux (celui qui coupe mal les cheveux n’aura pas de clients et fermera alors qu’un bon coiffeur ne peut faire cela légalement sous prétexte qu’il lui manque un bout de papier). On ne parle de chirurgie là à ce que je sache, la vie des gens n’est pas en danger!
Arrêtons d’emmerder les gens avec des choses inutiles, créer une entreprise est déjà assez compliqué comme ça, essayons au contraire de voir dans l’autre sens et d’alléger tout ça au lieu de l’alourdir. Ce pays marche à l’envers c’est bien vrai. Foutez la paix à ceux qui veulent bosser et qui galère déjà assez comme ça à le faire…
Pour ce qui est de ces fameuse études auxquelles je faisais allusion, si mr vasseur les avait vraiment faites, il les aurait mentionner dans son interview au lieu de parler de choses qui n’ont rien à voir comme cette histoire de salle de bain qui de plus est désobligeante pour les personnes ciblé. Maintenant moi je les demande très volontiers ces expertises comparatives entre bière de micro brasserie et bière industrielle (car oui pourquoi devrait on chercher des poux au petits et pas au gros?) car je sais que s’il ont fait appel à des professionnels impartial et compétant ils répondrons par le fait que la bière artisanale même faite dans des circonstances « douteuses » (au dire de certains) sera un produit plus sain pour la santé que la bière industriel. Par conséquent aucun intéret pour lui de faire ce genre de comparaison vu qu’il est clairement engagé d’un coté qui n’est pas celui des petits vrais brasseurs de france.
Les pigeons pour l’instant ce sont les petits brasseurs, mais à force de leur tirer dessus ça risque à un moment ou autre de poser problème, vous ne pensez pas?
février 27, 2014 at 5:00 pm
Pourquoi un micro brasseur devrait payer de sa poche des contrôles sur un produit qui ne présente aucun danger déclaré pour la santé? C’est ma question
Pour autant que je sache, ce genre de coût serait repercuté sur le prix de production. Mais qui parle de danger pour la santé ? Tout de suite les grands mots ! Est-ce si incongru de demander à laver les conduites à l’eau claire ou de procéder à une sanitation correcte quand on manipule une denrée alimentaire ? Ou de simplement vouloir vérifer que ces choses soient faites correctement ? L’humanité passe 1/4 de son temps à s’alimenter et encore 1/4 à surveiller sa santé, et la production de nourriture (dont la bière) devrait être laissée de côté ?
En tant que produit alimentaire (j’espère que vous êtes d’accord sur ce qualificatif), la bière fait l’objet d’une attention de la part des pouvoirs publics. Pas plus et pas moins que n’importe qu’elle autre denrée pouvant être ingérée par un humain. Cette attention a pour nom la sécurité des produits alimentaires. Voilà pour le contexte qui vaut autant pour un industriel que pour un artisan. On peut respecter ou contester cela, voire le discuter, mais cela passe par des circuits très balisés.
Il se trouve que les brasseurs ont à leur disposition une association habilitée à les représenter auprès des instances gouvernementales. Ceux qui n’en font pas partie n’ont pas voix au chapitre et ne peuvent que s’incliner devant les accords qui sont conclus entre ces deux entités. C’est le même shéma que pour le monde des salariés qui se voit imposer des décisions signées entre syndicats et gouvernement, alors que ces syndicats ne représentent que 7% à peine des salariés. Est-ce juste ? Est-ce tolérable ? A chacun de se faire une opinion, mais pour autant, c’est ainsi que cela fonctionne: l’Etat ne discute qu’avec des corps constitués, et non avec des particuliers.
Pourquoi payer pour quelque chose que l’on considère sans intérêt ? Mais sans intérêt pour qui au juste ? Je paye bien un péage sur des autoroutes 100 fois amorties. Avant de considérer quoi que ce soit, il faudrait déjà savoir à quoi on a à faire. Et sur ce point, je n’ai aucune information. On en est au stade de projet, et pas à celui du chiffrage et de la répartition des coûts. Quel est donc le cahier des charges de ce fameux label qu’envisage BF ? Et si ce label était approuvé, il s’appliquerait à qui, comment, sous quelles conditions et dans quelles limites ?
La bière en France est aux mains des industriels depuis le milieu du 19ème siècle. Ces derniers n’ont eu de cesse de coller au modèle capitalistique du moment et de faire des volumes pour satisfaire leurs actionnaires. Les petits producteurs ont réussi à s’imposer (un peu) parce que les gros s’entredéchiraient et n’avaient pas la capacité de répondre aux demandes émergentes ou de niches. Pour exemple, les bières de Mars et de Noël, sauvées et entretenues par les plus petits et reprises plus tard par les gros, sous l’amicale pression de leurs services marketing respectifs, malgré les coûts d’une fabrication (et de distribution) excessivement saisonnières. En clair un petit sacrifice financier au service de l’image. Compte-tenu du rapport d’échelle, les petits s’en sortent bien mieux sur ce coup-là.
Je reconnais bien volontiers que la mentalité industrieuse de ce milieu explique certaines prises de postions outrancières face aux artisans qui sont apparus au cours des dernières années. Et je reconnais tout aussi aisément l’hypocrise qui a consisté à produire toute une série de produits (premix, alcopops et autre machins surdopants) qui, bien que « toxiques », ont sévèrement mis à mal la partie noble d’un marché qui ne demandait que des bières typées, alors que dans le même temps les mêmes ont payés des campagnes de « santé publique » et autres « prévention des risques pour les jeunes consommateurs ». Avec une application qui frise l’admiration, car en face, les pinardiers n’ont pas vraiment joué la même partition. Doux euphémisme, mais c’est un autre sujet.
On peut ne pas être d’accord sur cette façon de voir. Il se trouve hélas que le marché brassicole français n’est pas exponentiel et que des industriels aux pouvoirs financiers colossaux et de petis producteurs se partagent le gâteau. Et que nous avons bien une instance professionnelle (avec une mentalité dominante d’instriels) et des gouvernements (successifs) pour orchestrer tout cela. Mais je doute fort que 400 et quelques brasseurs parviennent à faire la révolution pour changer quoi que ce soit à cet état de fait.
A mon humble avis, les artisans n’ont que 2 solutions: soit ils entrent massivement à BF et prennent le pouvoir de l’intérieur à la prochaine AG, soit ils se constituent en une instance autonome et indépendante. Mais dans les 2 cas, ils seront bien obligés de se plier à la loi en vigueur, et s’ils y parviennent, d’édicter un nouveau réglement, de le faire respecter et de s’y tenir.
février 27, 2014 at 7:23 pm
(L’humanité passe 1/4 de son temps à s’alimenter et encore 1/4 à surveiller sa santé, et la production de nourriture (dont la bière) devrait être laissée de côté ?)
Tout le problème est là. Ce monde est absurde
(Mais qui parle de danger pour la santé ? Tout de suite les grands mots ! Est-ce si incongru de demander à laver les conduites à l’eau claire ou de procéder à une sanitation correcte quand on manipule une denrée alimentaire ? Ou de simplement vouloir vérifer que ces choses soient faites correctement ?)
bah si y’a pas de danger, pourquoi surveiller? c’est de l’argent foutu en l’air, des emplois inutiles et à la fin qui paye: le consommateur tant qu’il le peut. Et quand il ne peut plus, c’est le producteur qui en fait les frais.
non ce n’est pas incongru de demander, oui c’est incongru de vérifier
(Pourquoi payer pour quelque chose que l’on considère sans intérêt ? Mais sans intérêt pour qui au juste ? Je paye bien un péage sur des autoroutes 100 fois amorties.)
Vous avez le choix de prendre l’autoroute et de payer en conséquence, l’amortissement vous est propre. Moi je ne le prend pas et mon amortissement est autre.
Qui vous dit que le consommateur a envie de payer en plus pour cela? C’est au cas par cas… votre démocratie et vos loi généralisé auxquelles vous croyez visiblement ne permettra jamais d’y répondre.
La grosse différence entre un petit brasseur artisanal et un gros industriel est le client et le lien entre le producteur et le client. Je vous rappelle que nous sommes des êtres humains (ce que j’ai du mal parfois du mal à retrouver dans vos discours mais que je comprend malgré tout) et qu’il existe une chose bien plus importante que toute vos histoire de syndicats, de gouvernement, de loi, de tout ce que vous voulez qui s’appelle le lien naturel qui est la vie et qui amène à des choses comme la confiance. Le petit brasseur artisanale peu être dans certains cas et l’est souvent une personne qui cotoie son client avec qui il discute. De ce lien nait le respect et la confiance qui fait qu’au final le brasseur fera son boulot correctement donc proprement pour cette personne et par respect de son travail, de soi même et non pour satisfaire un cahier des charges, quand au client il boira sa bière en toute confiance car il sait qui la fait et comment il l’a fait. La brasserie du petit brasseur est une partie de sa vie, pas le simple job de l’ouvrier kronenbourg à 35 h par semaine .
On appelle la vie mon amis et je sais que c’est ce qui se trouve au fond de vous.
Ce n’est que le point de vue d’un être humain au sein d’une société absurde, gouverner par des égarés que je plein de tout mon coeur…
février 27, 2014 at 11:40 pm
A non mais c’est trop gros. »A mon humble avis, les artisans n’ont que 2 solutions: soit ils entrent massivement à BF et prennent le pouvoir de l’intérieur à la prochaine AG, soit ils se constituent en une instance autonome et indépendante. Mais dans les 2 cas, ils seront bien obligés de se plier à la loi en vigueur, et s’ils y parviennent, d’édicter un nouveau réglement, de le faire respecter et de s’y tenir. »
Ce genre de trucs,les syndicats,partis et autres structure de représentation d’une profession,n’engendre que le corporatisme.La France en est gangréné.Tous ceux qui ont émergé de ce genre de trucs,ne sont que des pentins.Effectivement,ils représente bien la pensé de leurs adhérents,vu que c’est eux qui les place la où ils sont.Mais les petits auront toujours moins de poids,que les gros adhérent.Ce monsieur qui parle dans la presse,n’est qu’un carriériste,et il parlerait pour les dentistes,ce serait pareil.Il na aucune compétences,si ce n’est que quand il voit ces mémaître,il fait le beau.C’est pour ça qu’il est la.Si le pouvoir(létat),n’écoute que des gens comme ça,ce n’est pas une franche réussite:les syndicats et partis sont du même accabit.Ceux qui veulent que les choses changent,sont partis en courant depuis longtemps.Seul reste,les carriéristes et autres bon capo(accésoirement ce sont les moins compétents,on ne peut pas tout avoir).Pas étonnant que le pays soit dans un si mauvais état.La loi est censé être la même pour tout le monde,mais dans les fait,il y à toujours une dérogation,pour ceux qui peuvent payer.Que ce soit pour la loi littoral(par exemple),ou pour une dérogation,en échange de financement de campagne ou autre.Le petit artisants ne pourra jamais suivre,alors le truc de rejoindre une asso représentative…surtout que des lois sont toutes faites par et pour certains(les taxis par exemple),pour empêcher les plus petits d’émerger(« touche pas au grisbille… »)et de suivre.Tout cet histoire c’est bidon.Seulement nos communes sont désertés par les artisants et autres petits commerçants,qui la font vivre.Les gros profitent bien,de situation de monopoles pour faire la loi.Ce pays est champion pour ne pas vouloir défendre les initiatives individuelles,et les petits,qui souhaite vivre de leurs travails.Au moins si dans certains autres pays européens,il y à du lobbying,il ne gêne pas les bonnes idées de germer,ou les gens de vivre à leurs guise.Il me semble qu’en Allemagne ou en Autriche,on ne donne pas envie à leurs habitants,de ce taper la tête contre les murs,avec une réglementation lourde.Il est vrai qu’en Autriche,la loi est plus respecté par tout le monde.Il n’y à pas comme ici,les uns et les autres.Il y à moins l’effet »court du roi,et ces vassauts »…
février 28, 2014 at 7:11 pm
Entrer à BdF et prendre le pouvoir, oublie, c’est pas avec 2 ou 3% du volume dumarché que ça va arriver… la bière de micro sera probablement toujours minoritaire.
avril 29, 2014 at 5:04 pm
Faut faire comme en Italie…les micros n’étant pas spécialement d’accord avec les gros du secteur, ont simplement créé un second syndicat de brasseurs…
mars 30, 2014 at 12:53 am
Le brasseur aussi petit qu’il soit amateur ou brasseur microbrasserie ou autre à le savoir de faire goûter une bière que ça plaise ou pas les bières de microbrasserie ou artisanal sont des bière d’une qualité que je qualifie d’extraordinaire. Kro et compagnie ne savent pas innovée alors que l’artisan à le savoir faire a force de teste. Rappelons aussi que le métier de brasseur est l’un des dernier qui ne nécessite pas de diplôme particulier et donc peut sauver la vie d’un amateur qui décide de brasser de bonne bière, en produisant sa bière comme professionnel. Honte aux à ceux qui veulent ralentir les artisans et microbrasseries. Le peuple recherche maintenant la relocalisation des produits de leurs région et les artisans et microbrasserie représente l’espoir d’un relocalisation. Il ne faut pas pousser le bouchon trop loin, sinon touts nos artisans irons s’installer ailleurs affin de pouvoir exercé leurs savoir faire. Vive les artisans les microbrasserie et surtout vive les petits qui ont le mérite de réussir chaque jour qui passe même si le chemin est long.
avril 8, 2014 at 10:59 am
J’ai commencé comme saisonnier à travailler dans une brasserie Alsacienne à l’âge de 16 ans. J’ai terminé mon parcours de salarié à 60 ans en qualité de maitre brasseur à l’ile de la Réunion. J’ai appris mon métier par la pratique. Le passage par la théorie et les diplômes qui vont avec, mon permit d’en connaitre la théorie. La théorie est nécessaire à l’acquisition de toutes connaissances. Mais sans confrontation aux réalités du terrain, elle ne reste qu’une théorie, une vue de l’esprit. Le seul critère qui compte est celui du consommateur. Mais je pense que vouloir vendre de la bière à peine buvable ne rend pas service à l’image de la bière. A votre service. Hopla ! S’Gilt !
septembre 16, 2014 at 10:50 am
Mr Gauger,
Votre expertise m’intéresse. Es ce possible de vous contacter en privé?
Merci
avril 15, 2017 at 12:18 pm
Je suis d’accord avec Bartabac un peu plus haut car les paysans qui ne se reconnaissaient pas dans la fnsea ont crée la confédération paysanne alors pourquoi pas un syndicat des micro-brasseurs.