Le Carré des Halles, le repaire des zikos de Lille
Aujourd’hui je vous emmène dans mes terres nordiques pour visiter un lieu que j’adore, super cool si on aime la bonne zik et la bonne bière, et qui se trouve en plein cœur de Lille (oui oui, la ville des pingouins, des Ch’tis, et des bièèèèrrrrrreeeeeessssss): le Carré des Halles.
Sachez que ce lieu est pour moi, et pour un très grand nombre de personnes comme une seconde maison (où je ne vais que trop peu ces derniers mois je plaide coupable), donc cet article sera objectivement subjectif et j’assume.
Un peu d’histoire
Il se situe en plein coeur de Lille, dans une petite rue qu’on ne voit pas forcément au premier abord, et pourtant c’est un lieu historique, la rue des Primeurs.
Au début des années 1980 les Halles (rue Solférino) ferment pour être transférées dans la commune voisine de Lomme, laissant le quartier sans commerce, « un quartier pourri » d’après Alain, le boss des lieux.
C’est alors que ce fils de bistrotiers, avec un ami à lui (qui malheureusement nous a quitté depuis) décide d’ouvrir un bar, Le Carré des Halles est né en 1981. « A la base ce n’était pas un bar à bière » m’a confié Alain. Son ami et co-fondateur du Carré était musicien, donc c’était surtout un prétexte pour faire un repaire de « zikos », un bar Rock N’Roll, et là dessus la mentalité n’a pas vraiment évolué.
Le bar a évolué, pas la mentalité
Le Carré c’est quoi? Avant tout une ambiance. Esprit Rock’n’Roll, oui, avec de la musique qui passe par tous les styles (avec les jeudi metal [Note de moi: MIAM!]), car oui on a déjà entendu du Brassens côtoyer du Metallica, et oui les enfants! Comme quoi.
Mais c’est aussi, et toujours, une ambiance familiale, inter-générationnelle. Pour exemple une anecdote racontée par Alain « Un photographe un soir vient au Carré, et sur la route croise son fils. Il lui demande où il va, son fils lui répond « Dans un bar de jeunes », son père lui répond qu’ils ne se croiseront du coup pas car lui va dans un bar de vieux. Et les voilà arriver tous les 2 au Carré ».
Je ne peux que confirmer que ce lieu est un incontournable, combien de fois y ai-je rencontré des gens que je connaissais (travail, sport ou autres).
Et la bière dans tout ça!
Reprenons l’histoire du quartier pour comprendre. Petit à petit le quartier s’est développé à nouveau, et le Carré a évolué, avec de très nombreuses références de bières. Alors pourquoi avoir évolué vers un grand choix de pressions? « C’était une demande de nos clients » précise Alain. La demande étant présente, les pressions sont arrivées.
Parlons uniquement bière, le Carré aujourd’hui c’est quoi? Avant tout un bon gros choix de bières variées: 20 pressions, plus d’une trentaine de bières en bouteille, et tous les mois des découvertes, les spéciales du mois. La réputation de ce lieu permet au patron d’avoir droit à un choix de nouveautés conséquent, les brasseurs le connaissant bien.
A l’heure où j’écris vous trouviez la 3 Monts en pression, ou l’Anosteké (bière artisanale locale).
Et le patron, il boit quoi? Bah de tout, amateur de bonnes bouteilles, avec des bières de « dégustation » comme la Chimay Bleue, la Duvel ou la Westmalle. Et pour la soif: la Jupi, classique en étant proche de la Belgique!
Malgré les années (et j’en témoigne à titre personnel sur plus de 12 ans), les tarifs n’ont que très peu bougés, il faut compter dans les 5 à 5,50€ pour les pintes de bières de « dégustations », 3€/3,50€ pour les 25cl
Sans oublier la fameuse boisson pour la soif à 2€ et la Jupi un tout petit peu plus cher (mais ce qui reste très correct, nos amis parisiens notamment doivent me maudire en voyant ces chiffres!).
Et pour conclure?
Donc voilà, que vous dire en conclusion? N’ayez pas peur d’y aller!! Oui vous y verrez des gens tatoués, percés, avec des fringues en cuir, mais vous y croiserez aussi des gens en costard, en tenue skate, et des fois moi, en tenue… on sait pas trop! J’emmène dès que possible de nouveaux amis là bas, venus d’un peu partout, et la réaction est unanime: ils y reviennent à chaque passage nordique.
Je tiens à remercier Alain (à droite), qui malgré le fait que je ne l’avais pas croisé depuis un moment a pris du temps pour me raconter un peu l’histoire de son bébé, avec son style toujours aussi agréable et sans prise de tête, Guillaume (au milieu) qui est là depuis tellement longtemps qu’on le confond avec le bar [bisous mon Gui, re note de moi], et à Grand Tom (à gauche), le 3e acolyte de la bande.
Et j’allais oublier, où le trouver: 3 rue des Primeurs, 59000 Lille 🙂